Lors du dernier Grand Prix de San Marino, il a été beaucoup question de la présence de Christophe Ponsson, mobilisé par le team Avintia sur une GP16 pour remplacer un Tito Rabat convalescent. Inconnu de la très grande majorité des pilotes, venu du milieu Superbike et sans le moindre Grand Prix à son actif, il était propulsé au milieu des meilleurs. Sa différence de rythme était considérée par certains comme un danger potentiel. Mais si un pilote s’est estimé être un danger pour ses collègues, ce n’est pas Ponsson. Mais bien Scott Redding !
Entre Scott Redding et Aprilia, les choses tombent de Charybde en Scylla. La RS-GP a déjà subi les foudres de son pilote anglais en des termes qui lui ont valu l’annihilation de tout avenir envisageable au sein de la marque du groupe Piaggio. A Misano, le couple pilote-moto s’est à nouveau désuni, au point que l’Anglais a décidé de rouler seul, en queue de peloton, pour préserver l’état de ses adversaires…
Il explique : « cette course est allée de mal en pis, et pour être franc, j’avais l’impression d’être assez dangereux. Je touchais souvent d’autres motos, car je n’arrivais pas à arrêter la mienne en freinant. A un moment je me suis dit qu’il fallait arrêter les frais et je me suis mis en queue de peloton car je ne voulais surtout blesser personne ».
« Je me suis donné un peu d’espace et j’ai pris un rythme, mais même là, je bloquais l’avant. Le pneu avant glissait. Je ne manquais pas la trajectoire d’un ou deux mètres, mais bien de huit au moins ! Et à chaque virage… Pour moi, ce n’est pas ça faire une course. Je suis très frustré. Il était impossible de freiner avec cette moto ».
« Alors que faire ? On ne peut pas attaquer, on ne peut pas avoir les bonnes sensations, vous essayez juste de rouler. C’est compliqué. Pourtant, au début du meeting, on avait montré une certaine vélocité avec des chances de point à la clé. Mais c’est tout le contraire qui s’est passé. J’ai pris un nouveau coup de poing dans la figure » regrette le Britannique qui a fini 21ème son calvaire. A 1’09 du vainqueur…
