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Nous perpétuons notre habitude de vous reporter intégralement les propos de Johann Zarco, de façon brute, donc sans mise en forme ou déformation journalistique.

A côté de la communication parfois un peu formatée des traditionnels communiqués de presse, les échanges entre le pilote français et les journalistes dans l’hospitalité du team Monster Yamaha Tech3 sont d’une richesse et d’une simplicité que les vrais passionnés apprécieront (vous pouvez retrouver tous ses débriefings passés dans notre rubrique “Interviews“).


Johann Zarco : « j’ai fait le 9e temps en FP4 et le 9e temps en qualification, mais j’espère que ce ne sera pas ma position en course demain. J’espère être dans le top 7 et peut-être dans le top 5. C’est peut-être un souhait trop ambitieux mais au moins je me sens bien sur la moto et je peux bien la contrôler dans beaucoup de situations. Ce que j’ai compris durant la FP4, c’est que j’ai peut-être un peu plus de problèmes avec le réservoir plein. Donc nous verrons bien demain durant le warm up, si c’est sec, si nous progressons avec le réservoir plein pour nous sentir à l’aise dès le départ jusqu’à la mi-course ».

Vous avez dit que vous utiliserez sans doute une combinaison soft/soft mais la piste évolue vite avec la pluie qui est tombée cette nuit et la gomme qui s’est déposée aujourd’hui. Êtes-vous sûr de votre choix ?

« Ce que je peux voir maintenant, et avec chaque fois un peu plus d’expérience, c’est que nous n’avons pas beaucoup d’options pour faire et modifier des choses sur la moto, ni pour choisir beaucoup de pneus. Je peux voir que quand vous vous sentez bien avec un choix de pneus, avant et arrière, au final vous devez travailler avec eux. Car si voulez changer pour avoir peut-être une meilleure stratégie en course, vous perdez, je perds, tout le feeling. Je dois donc accepter que quand je me sens bien avec un pneu, ce sera celui de la course et je devrai faire au mieux avec ce choix. Nous sommes trop limites pour avoir la possibilité de choisir ».

Avec le réservoir, quel est le plus gros problème ? Arrêter la moto à cause du poids ?

« Non, c’est plus dans les virages. C’est vraiment difficile de faire rentrer la moto dans les virages. Quand vous avez une moto lourde, c’est important de pouvoir la faire rentrer dans les virages. L’année dernière, il s’agissait d’un de nos points forts en début de saison. Nous l’avons perdu et c’est une saison différente maintenant. C’est un point sur lequel nous devons travailler et j’espère que nous trouverons ».

Dans le virage 11, tu es un des rares qui ne met pas le genou par terre…

« Je l’ai expliqué à mon père, et je ferai peut-être ça cet hiver avec le copain apnéiste, c’est comme plonger avec des requins. On ne risque pas notre vie, car cela dépend du comportement des requins, mais il expliquait que c’est lorsqu’ils commencent à s’agiter qu’il vaut mieux sortir de l’eau. Et là, rentrer dans le virage 11, on ne risque pas notre vie car on voit qu’il n’y a pas de chutes, mais on sent que c’est chaud. Mais on y va quand même car on aime ça. On aime l’adrénaline. C’est vrai que je ne pose pas le genou. J’ai l’impression que si je couche plus la moto, je peux tomber. Lorenzo, lui, a une grande confiance et couche beaucoup la moto. Mais je crois que je ne suis pas lent dans ce virage, même plutôt rapide. C’est donc une manière différente de le passer. À mon avis, plus d’angle me ferait perdre du temps et j’aurais plus de risques de chuter. Je n’ai pas envie de prendre ce risque ».

Peux-tu expliquer pourquoi vous avez perdu le point fort qui vous caractérisait l’année dernière ?

« Ce n’est pas mon rôle de l’expliquer, parce que c’est de la technique. En tout cas, en sensations, c’est ça le résultat : l’an dernier, j’étais très fort en début de course mais j’avais du mal à la fin. Et finalement, sans même le savoir, ce compromis m’avait apporté de belles opportunités en début d’année. Là, les pneus ont de toute manière changé : on a beaucoup de constance sur les pneus et on n’a plus ce problème de dégradation comme on avait en début d’année 2017. Je n’étais pas là dans l’année 2016 mais c’était ça la caractéristique : avoir de la performance, mais faire du surplace à la fin. Michelin a comblé cela, mais peut-être en perdant un petit quelque chose qui m’a fait perdre cet avantage début de course ».

Retrouvez tous les autres débriefings de Johann Zarco ici !

Grand Prix de San Marino, Misano, MotoGP J.1 : Chronos Q2

 

1 99 Jorge LORENZO Ducati 1’31.629
2 43 Jack MILLER Ducati 1’31.916 0.287 0.287
3 25 Maverick VIÑALES Yamaha 1’31.950 0.321 0.034
4 4 Andrea DOVIZIOSO Ducati 1’32.003 0.374 0.053
5 93 Marc MARQUEZ Honda 1’32.016 0.387 0.013
6 35 Cal CRUTCHLOW Honda 1’32.025 0.396 0.009
7 46 Valentino ROSSI Yamaha 1’32.028 0.399 0.003
8 9 Danilo PETRUCCI Ducati 1’32.136 0.507 0.108
9 5 Johann ZARCO Yamaha 1’32.250 0.621 0.114
10 42 Alex RINS Suzuki 1’32.338 0.709 0.088
11 26 Dani PEDROSA Honda 1’32.369 0.740 0.031
12 21 Franco MORBIDELLI Honda
Q1 Results:
Q2 26 Dani PEDROSA Honda 1’32.389
Q2 21 Franco MORBIDELLI Honda 1’32.454 0.065 0.065
13 29 Andrea IANNONE Suzuki 1’32.566 0.177 0.112
14 51 Michele PIRRO Ducati 1’32.624 0.235 0.058
15 19 Alvaro BAUTISTA Ducati 1’32.792 0.403 0.168
16 41 Aleix ESPARGARO Aprilia 1’33.084 0.695 0.292
17 38 Bradley SMITH KTM 1’33.085 0.696 0.001
18 6 Stefan BRADL Honda 1’33.361 0.972 0.276
19 30 Takaaki NAKAGAMI Honda 1’33.437 1.048 0.076
20 44 Pol ESPARGARO KTM 1’33.502 1.113 0.065
21 45 Scott REDDING Aprilia 1’33.572 1.183 0.070
22 10 Xavier SIMEON Ducati 1’33.705 1.316 0.133
23 12 Thomas LUTHI Honda 1’33.755 1.366 0.050
24 17 Karel ABRAHAM Ducati 1’33.812 1.423 0.057
25 55 Hafizh SYAHRIN Yamaha 1’34.080 1.691 0.268
26 23 Christophe PONSSON Ducati 1’37.180 4.791 3.100

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