Nous perpétuons notre habitude de vous reporter intégralement les propos de Johann Zarco, de façon brute, donc sans aucune mise en forme ou déformation journalistique.
A côté de la communication parfois un peu formatée des traditionnels communiqués de presse, les échanges entre le pilote français et les journalistes dans l’hospitalité du team Monster Yamaha Tech3 sont d’une richesse et d’une simplicité que les vrais passionnés apprécieront (vous pouvez retrouver tous ses débriefings passés dans notre rubrique “Interviews“).
Il y a toujours le petit détail qui fait plonger chaque jour davantage les passionnés en immersion dans le monde de la MotoGP…
Vous êtes satisfait de votre choix de pneus ?
Johann Zarco :« Oui ! Le pneu médium avant a été un très bon choix. Globalement, je n’ai pas souffert avec le tendre à l’arrière. Il était encore plutôt bon à la fin de la course et ce fut donc un très bon choix pour m’aider à me battre en début de course. J’aurais été encore plus heureux si j’avais pu doubler plus de pilotes en début de course, mais ce n’est pas si facile. Le plus important, c’est que je pense que depuis samedi je suis de retour avec de bonnes sensations de course, et durant celle-ci j’ai pu voir que le podium n’était pas si loin car j’ai pu rester avec le groupe. Je n’étais pas suffisamment facile pour me battre avec eux mais je suis en bonne voie pour être de retour parmi eux ».
Quelle a été la cause de ce changement entre vendredi et samedi ?
« Nous avons travaillé sur les points positifs de la moto. Comme je l’ai dit, nous ne pouvons pas changer beaucoup de choses sur celle-ci car nous la connaissons plutôt bien. Mais c’est quand même une moto de course, donc si vous concentrez votre esprit sur les points techniques faibles, alors vous ne progressez pas. Je pense ce week-end nous nous sommes concentrés sur les points positifs ».
Vous avez un peu peiné depuis Le Mans. Avez-vous retrouvé un peu la concentration totale sur la course que vous aviez avant ?
« Exactement ! La pause estivale a été bonne pour bien réfléchir. Je veux courir et je veux avoir un mental de coureur. Je l’ai et j’ai vu que j’étais vraiment capable d’être avec que, et simplement ça, cela me procurait un sourire sous mon casque ».
Dans une interview à GPone, vous avez dit que votre moto 2017 n’évoluerait pas cette année. Est-ce toujours le cas ?
« Oui, oui exactement ! Ce n’est même pas la 2017, c’est la 2016, car la 2017, je pense que même le team d’usine ne l’a pas aimée. Donc soit vous utilisez la 2018, soit la 2016. La 2016 n’est pas éloigné du podium, et je crois vraiment que nous pourrons l’obtenir avant la fin de la saison ».
Rencontrez-vous le même problème que les motos officielles qui usent trop leurs pneus, en particulier en fin de course, à cause de leurs moteurs ?
« Je ne veux pas penser à ça. Nous n’usons pas trop le pneu. C’est juste que nous sommes pas assez faciles sur la moto et c’est peut-être pourquoi nous peinons avec les pneus. Mais ces derniers, maintenant et depuis de nombreuses courses, ont des réactions similaires, qu’il s’agisse des tendres, des médiums ou des durs. Et comme je l’ai dit, c’est bien d’avoir plus ou moins les mêmes réactions lors de nombreuses courses, car comme ça vous pouvez davantage vous concentrer sur les réglages ».
Pourquoi as-tu fait ce choix de pneus, alors que vendredi tu pensais plus au dur ?
« Pour le côté performance. Même si le dur semblait pas mal, il n’était pas assez performant en terme de vitesse pure. Avec Guy, on a vu que chaque fois que j’avais mis le soft j’allais beaucoup plus vite. On a eu l’avantage d’avoir un peu moins de chaleur en course, donc ça nous a conforté dans ce choix du soft ».
Tu as dit que tu n’avais pas réussi à rattraper Petrucci car il avait un bon rythme sur la fin. As-tu réussi à contenir Pedrosa ou remontait-il ?
« Non, non. A un moment, j’ai eu 2,5 secondes d’avance donc je n’étais pas inquiet de les perdre, même si à la fin j’ai cédé plus d’une seconde car j’ai relâché au dernier tour puisque je sentais que je n’avais pas Petrucci à ma main ».
Il y a deux Grands Prix qui s’enchaînent avec un test au milieu. Vas-tu choisir de te préserver un petit peu ou vas-tu justement essayer de te servir de ce test pour rouler davantage ?
« Ha, le corps est en forme, hein ! De toute façon, j’ai maintenant les bonnes sensations qui reviennent donc je vais continuer à travailler sur ses sensations, et grâce à ça, ça me permettra d’attaquer l’Autriche sur un meilleur rythme. Le corps est en forme. C’est clair que je ne vais pas faire 120 tours mais ce n’est pas non plus une piste extra fatigante ».
Tu vas faire des simulations de course, comme à Barcelone ?
« Je pense que ce sera plutôt des petits run ».
Tu n’auras pas de nouvelles pièces ?
« Non, juste du feeling ».
Retrouvez tous les autres débriefings de Johann Zarco ici !
Crédit classement: MotoGP.com