C’est une tempête dans un verre d’eau dans un Grand Prix de Grande Bretagne qui a fait naufrage. Mais l’affaire refait surface parce que Ducati réagit tardivement à une réunion organisée au débotté sur un tracé de Silverstone coulé tant par la pluie que par son enrobé. A écouter les représentants de la marque italienne, ils ont été les grands absents de ce rassemblement d’où a été décidé non seulement l’annulation de la course mais aussi le fait de ne pas la reporter au lundi suivant ce calamiteux dimanche. Et c’est là que le bât blesse…
La partie est perdue depuis longtemps et même si les protagonistes des Grands Prix, comme les spectateurs, ont vu le temps s’arrêter de 12h30 à 17h00, heure française, certains affirment encore aujourd’hui qu’ils ont été pris par surprise. Incroyable mais vrai…
En cause cette fameuse réunion des pilotes qui a décidé de tout. En première ligne sur sa mise en place, Loris Capirossi explique : « j’étais sur la piste pour une inspection afin de comprendre les conditions et j’ai été appelé pour aller à l’IRTA. Mais je ne savais pas si tous les pilotes avaient été convoqués. Ils ont tous discuté entre eux et ils ont fait cette réunion. L’erreur aurait été de ne pas les écouter tous avant de prendre une décision qui a été commune. Tout le monde était d’accord mais il y a eu une erreur avec l’absence de pilotes. La responsabilité de convoquer tous les pilotes était celle de l’IRTA devait prendre ses responsabilités et appeler tous les pilotes ».
Côté Ducati, on s’exprime par le biais du directeur sportif Paolo Ciabatti sur les ondes de GPOne : « je suis désolé de cette petite controverse avec Capirossi, mais les faits sont clairs : il n’y avait pas de convocation d’une Commission de sécurité extraordinaire. Certains pilotes, comme je trouve Espargarò et Pedrosa, ont décidé spontanément d’aller à l’IRTA et ils ont ensuite appelé d’autres pilotes. Certains l’ont été directement par téléphone, d’autres, comme Lorenzo ont été conseillés par son manager, qui, dans le cas de Jorge est aussi celui d’Espargarò ».
Il termine : « Marquez m’a dit qu’il y est allé parce qu’il a vu d’autres s’y rendre, alors ils se sont réunis indépendamment sans prévenir tout le monde. Dans une telle situation, il aurait été préférable de convoquer une réunion extraordinaire de la Commission de sécurité en avertissant les directeurs d’équipe qu’ils attendaient les pilotes pour qu’ils décident de la suite des événements. Ça ne s’est passé comme ça, et la situation n’a pas été maîtrisée ».
