Carmelo Ezpeleta est le patron de Dorna, promoteur des Grands Prix moto. Une implication réussie si l’on en juge par la popularité grandissante du paddock, le respect des autres sports mécaniques qui veulent y trouver une source d’inspiration, et le spectacle donné, y compris en MotoGP. Mais parfois, les éléments se liguent pour saborder tout ce travail en un dimanche. Le cas concret s’appelle depuis le week-end dernier Silverstone et son Grand Prix de Grande Bretagne annulé. Sur lequel Carmelo Ezpeleta revient…
Point par point, Carmelo Ezpeleta s’est exprimé dans des propos relayés par AS.com sur la triste annulation de la douzième manche du calendrier de la saison. Une procédure qui a été une première pour Dorna qui n’avait jamais eu à subir une telle situation depuis qu’il est le promoteur du championnat. Soit depuis 1992.
Sur l’annulation pure et simple plutôt qu’à un report le lundi qui était alors férié en Angleterre, il a déclaré : « Ce lundi était un jour férié en Angleterre et je ne comprends pas pourquoi la plupart des équipes ne voulaient pas courir. Quand il a commencé à pleuvoir après le warm up, nous avons immédiatement proposé cette solution, avec les organisateurs de la course . Je n’ai pas compris le refus, mais nous avons respecté la décision des équipes. De là, nous avons eu des ajournements continuels ».
« Quand nous avons vu qu’il pleuvait encore à 16 heures, nous savions déjà que nous ne ferions pas de course. La réunion des pilotes était inutile. Avec le recul, nous aurions pu courir à l’heure prévue pour le warm up, mais quand aurions-nous pu le décider et communiquer cela? A six heures du matin? En tout cas, il n’y aurait pas eu de temps pour trois warm up et trois courses « .
Sur l’organisation de la réunion où tout s’est décidé, il est clair : « La réunion a eu lieu parce que les coureurs ont commencé à se diriger vers le camion IRTA.Ils nous ont appelés et nous avons participé. Personne n’a convoqué la réunion, ce n’était pas une réunion de la Commission de la sécurité, mais une chose impromptue, nous avons été appelés et suivis « …
Quant au responsable du désastre, il est encore plus limpide et il a déjà en tête l’action corrective pour l’avenir : « La responsabilité incombe clairement à la firme qui a posé le nouvel asphalte. Le circuit était simplement victime de cette défaillance, ils ont commandé le nouvel asphalte et le re-surfaçage a été mal fait . La FIM est irréprochable. Nous devrons penser à nommer quelqu’un pour évaluer les travaux sur un circuit qui est en cours de modernisation. Cela ne peut pas être décidé à l’œil nu par une journée sèche ou par Franco Uncini ou quelqu’un d’autre. Vous devez être un expert en asphalte pour voir comment cela a été fait. Pour être clair, nous aurions besoin d’un expert en asphalte capable d’évaluer la qualité du travail. Il n’y a pas de règle établie quant à la manière de faire le surfaçage, pas même la FIM n’a de règles à ce sujet. Il n’y a qu’une réglementation concernant la granularité et l’inclinaison, mais elle ne spécifie pas la quantité de bitume ou de liant à utiliser, car ces valeurs changent pour chaque piste ».
Le numéro un de Dorna conclu: « Le vrai dommage est de nature morale. Je pense que Silverstone remboursera les fans d’une manière ou d’une autre parce qu’ils n’ont rien vu et que nous devons absolument parler avec certains sponsors et annonceurs. Mais je préfère avoir annulé une course que de regretter un incident « .