Actuellement 7e du championnat du monde à égalité de points avec Danilo Petrucci, Johann Zarco semble avoir changé d’état d’esprit depuis Misano, laissant de côté quelques énervements passagers dus à la frustration, pour prendre du plaisir à piloter et, le cas échéant, saisir la moindre opportunité qui se présente.
Conformément à son statut de pilote satellite qui quittera Yamaha l’année prochaine, sa moto, contrairement aux M1 d’usine, ne reçoit plus aucune amélioration et, dans ces conditions, terminer le Grand Prix de San Marino huit secondes derrière Valentino Rossi est une situation somme toute normale.
Inutile de se le cacher, du moins sur le papier, le circuit d’Aragon n’est pas particulièrement propice aux Yamaha avec sa longue ligne droite de retour où l’on débute l’accélération en 1ère vitesse, aussi le pilote Tech3 ne s’y attend-il pas à se battre en tête !
Ceci dit, rien n’est jamais écrit d’avance et nul doute que le sorcier Guy Coulon fera au mieux pour tenter de grappiller les quelques kilomètres/heure qui font défaut à la M1 noire #5 par rapport aux motos d’usine…
Johann Zarco, 7ème, 110 points : « Le circuit d’Aragón est un énorme circuit où j’ai souvent eu des difficultés, donc ce serait fantastique de moins peiner cette année, mais, pour être honnête, je ne sais pas ce qui m’y attend. Quoi qu’il en soit, c’est une piste que j’aime bien, parce que même si j’ai beaucoup forcé là-bas, c’est toujours très bon de prendre ces rapides et belles courbes. Nous ne connaissons pas encore la météo, mais normalement cela devrait être sec, comme d’habitude en Espagne. Cette année, j’ai l’impression de rencontrer des problèmes sur de nombreux circuits, alors c’est peut-être le signe positif que ce sera possiblement la piste sur laquelle je lutterai le moins. Quoi qu’il en soit, l’objectif est maintenant d’assurer la meilleure place pour le premier pilote indépendant. Le championnat est serré entre Crutchlow, Petrucci et moi, donc le premier but est d’être malin, de prendre des points et de finir devant eux jusqu’à la fin de l’année ».
Hervé Poncharal : « Le prochain Grand Prix est celui d’Aragon, un endroit que nous aimons vraiment. Pas seulement le circuit lui-même, mais aussi les environs. C’est une belle partie du monde et c’est aussi la dernière course en Europe avant la tournée Outremer, et il n’y en a qu’une de plus, la finale à Valencia. C’est très important parce que non seulement nous devrons nous occuper du résultat là-bas, mais aussi préparer le fret à envoyer en Thaïlande, au Japon, en Australie et en Malaisie, ce qui est une gros travail et beaucoup de réflexions avant de nous rendre en Aragon pour ne rien oublier à l’atelier ou dans les camions. Mais grâce au fait que nous l’avons fait pendant de nombreuses années et que nous avons cette incroyable logistique que Dorna organise, c’est quelque chose qui peut être fait assez facilement. Le GP lui-même se déroule sur un circuit que nous aimons tous, mais qui est aussi très technique et exige une bonne maniabilité et un moteur très rapide. Les courses passées depuis notre retour des vacances d’été ont été difficiles. Nous ciblons toujours un top 5 potentiel et récemment, cet objectif n’a pas pu être atteint. Je tiens à dire que j’ai toujours entièrement confiance en Johann pour atteindre cet objectif, d’autant plus que l’équipe travaille dur. A Misano, il a fait preuve d’une grande détermination et n’a pas abandonné, mais pour l’instant ce n’est pas facile. Espérons que nous pourrons trouver ce petit plus pour nous battre pour le top 5 mentionné ci-dessus. Voyons voir ce que nous trouverons sous le soleil d’Aragon ».
