Troisième ce matin à une demi-seconde, Valentino Rossi a conclu la première journée du Grand Prix d’Allemagne sur le circuit du Sachsenring à une très modeste 17e position, à 9 dixièmes de Jorge Lorenzo, l’homme le plus rapide en piste, et à 4 dixièmes de son coéquipier Maverick Vinales.
Le problème, c’est que contrairement à ce qui avait été annoncé, et à l’inverse de Johann Zarco (voir ici), le Docteur a bien passé un pneu arrière tendre et neuf dans les dernières minutes de la FP2, mais si cela lui a permis de progresser de 8 dixièmes, le chrono reste néanmoins assez lent par rapport à la concurrence.
Du coups, le pilote italien en revient à sa plainte habituelle concernant l’électronique tandis que son team manager accuse un changement d’adhérence inexpliqué…
Valentino Rossi : « J’ai eu des sentiments différents durant ce premier jour. Parce que la première séance d’essais n’a pas été si mauvaise. Dans l’après-midi, nous avons essayé de travailler avec des pneus usés pour comprendre quel rythme de course nous pouvons avoir. Mais mon rythme n’a pas été assez fort. Nous avons ensuite essayé de changer quelque chose pour améliorer l’accélération. Mais même avec le pneu neuf, je n’ai pu que légèrement m’améliorer. C’est pour ça que je suis loin au classement. Ni la troisième place du matin ni la 17e de l’après-midi ne reflètent exactement notre performance. Nous pouvons faire mieux. Malheureusement, nous nous plaignons toujours des mêmes problèmes. Si nous ouvrons les gaz, nous avons trop de patinage à la roue et nous n’avons pas assez de puissance au sol. Par conséquent, nous perdons en accélération. En même temps, nous mettons trop de pression sur le pneu arrière, ce qui rend la conduite difficile. Samedi, on va aller dans une autre direction ».
Interrogé pour savoir si les pneus sont différents de ceux de l’année dernière, le pilote italien répond : « Oui, les pneus sont différents. Ils ont plus de durabilité, mais moins d’adhérence. Michelin le nie. Ils disent que ce sont les mêmes pneus. Mais vous avez un feeling différent sur la moto. L’allocation des pneus pour l’Allemagne n’est pas si mauvaise. Mais Michelin doit toujours décider avant la saison quels pneus apporter en Allemagne. Et aujourd’hui, il devait faire plus chaud que d’habitude. Michelin ne devrait peut-être pas tout planifier si longtemps à l’avance. Avec plus d’expérience durant la saison, Michelin peut mieux estimer quels pneus conviennent à quelle piste. Mais pour l’instant, c’est surtout notre moto la responsable ».
La moto, ou plus exactement l’électronique… « Nous avons une situation difficile parce que nous avons ce problème depuis août 2017. J’en ai souvent parlé. Nous sommes en juillet 2018, mais nous n’avons rien essayé de nouveau depuis presque un an. Plus ou moins nous avons une situation inchangée, comme en 2017, mais nous devons rester optimistes et espérer que nous pourrons bientôt essayer quelque chose. J’ai mentionné assez de fois à Yamaha que le problème était très clair ».
Massimo Meregalli: « Après un week-end positif à Assen, nous ne nous attendions pas à un départ aussi difficile. Bien que nous ayons bien commencé le week-end le matin, la piste est devenue assez glissante l’après-midi et cela ne nous a pas aidé. Tous les Yamaha ont souffert du changement des conditions de piste, perdant beaucoup d’adhérence à l’arrière. Nous devons comprendre ce qui l’a causé, étant donné que la température de la piste n’a pas beaucoup changé entre le matin et l’après-midi. Nous allons préparer un set-up différent dans le but d’augmenter l’adhérence arrière. Nous essayerons ces nouveaux réglages le matin, mais il sera également fondamental de les tester à nouveau dans l’après-midi, lorsque les circonstances pourraient être différentes, comme nous l’avons vu aujourd’hui. Cependant, ce changement de programme rend notre travail plus difficile, car nous avons moins de temps pour décider du pneu pour la course de dimanche ».
Classement FP2 MotoGP Grand Prix d’Allemagne au Sachsenring:
Pos. | Num. | Pilote | Moto | Chrono | Ecart | |
1 | 99 | Jorge LORENZO | Ducati | 1’20.885 | ||
2 | 9 | Danilo PETRUCCI | Ducati | 1’21.142 | 0.257 | |
3 | 29 | Andrea IANNONE | Suzuki | 1’21.204 | 0.319 | |
4 | 4 | Andrea DOVIZIOSO | Ducati | 1’21.309 | 0.424 | |
5 | 93 | Marc MARQUEZ | Honda | 1’21.349 | 0.464 | |
6 | 25 | Maverick VIÑALES | Yamaha | 1’21.384 | 0.499 | |
7 | 30 | Takaaki NAKAGAMI | Honda | 1’21.447 | 0.562 | |
8 | 43 | Jack MILLER | Ducati | 1’21.497 | 0.612 | |
9 | 35 | Cal CRUTCHLOW | Honda | 1’21.540 | 0.655 | |
10 | 19 | Alvaro BAUTISTA | Ducati | 1’21.568 | 0.683 | |
11 | 42 | Alex RINS | Suzuki | 1’21.616 | 0.731 | |
12 | 44 | Pol ESPARGARO | KTM | 1’21.680 | 0.795 | |
13 | 41 | Aleix ESPARGARO | Aprilia | 1’21.718 | 0.833 | |
14 | 38 | Bradley SMITH | KTM | 1’21.743 | 0.858 | |
15 | 53 | Tito RABAT | Ducati | 1’21.777 | 0.892 | |
16 | 55 | Hafizh SYAHRIN | Yamaha | 1’21.777 | 0.892 | |
17 | 46 | Valentino ROSSI | Yamaha | 1’21.784 | 0.899 | |
18 | 5 | Johann ZARCO | Yamaha | 1’21.787 | 0.902 | |
19 | 45 | Scott REDDING | Aprilia | 1’22.003 | 1.118 | |
20 | 26 | Dani PEDROSA | Honda | 1’22.305 | 1.420 | |
21 | 6 | Stefan BRADL | Honda | 1’22.457 | 1.572 | |
22 | 17 | Karel ABRAHAM | Ducati | 1’22.555 | 1.670 | |
23 | 12 | Thomas LUTHI | Honda | 1’22.767 | 1.882 | |
24 | 36 | Mika KALLIO | KTM | 1’23.194 | 2.309 | |
25 | 10 | Xavier SIMEON | Ducati | 1’23.437 | 2.552 |