Le Directeur général de Ducati Corse, le service compétition du constructeur bolognais, était à Naples pour la présentation de l’équipe Pramac, montrant ainsi la solidité des liens entre l’usine et le team de Paolo Campinoti, à qui il confie cette année une GP17 pour Danilo Petrucci.
Si Andrea Dovizioso terminait troisième des tests de Valencia, à 0.468 de Maverick Vinales, il s’en classait à 0.185 à Sepang, toujours en troisième position. Jusque-là tout allait bien. Mais l’édifice vacillait sur ses fondations à Phillip Island, un circuit dépourvu de longue ligne droite et de fortes accélérations. A l’issue des trois jours d’essais australiens, Dovi n’était que modeste septième à 0.699 de Vinales – un écart énorme – tandis que Jorge Lorenzo pointait juste derrière lui en huitième position à 0.793. Les autres Ducati étaient très loin.
Avec une longueur d’avance sur le plan aérodynamique en 2016, la Desmosedici était dans le coup, y compris à Phillip Island où Dovizioso terminait quatrième du Grand Prix, plus de dix secondes devant la Yamaha de Lorenzo. Cette année, cet avantage n’est plus là et les choses semblent un peu plus difficiles pour les troupes de Borgo Panigale.
« Les données recueillies nous ont montré que l’absence de charge sur l’avant est la principale raison des problèmes que nous rencontrons, estime Dall’Igna.
« Nous ne pouvons pas être satisfaits après des tests comme ceux à Phillip Island. Pour la première fois, le manque d’ailerons a été ressenti beaucoup plus que nous ne l’avions prévu. Je tiens également à souligner que nous avons utilisé un réglage qui n’a pas été idéal pour cette situation, mais ces tests ont été utiles pour déterminer nos limites et être en mesure de réagir.
« Nous sommes limités à deux développements aérodynamiques pour l’ensemble de la saison, donc il sera important de réfléchir attentivement avant de les introduire. Voilà pourquoi nous prenons notre temps. »
Cela semble d’ailleurs être confirmé par les derniers propos de Jorge Lorenzo qui s’avoue surpris de rencontrer autant de difficultés avec sa nouvelle monture, annonçant déjà ne pas être en lice pour le titre mondial.
Entre perte d’ailerons et nécessité d’adaptation, la
communication des rouges apparaît donc particulièrement prudente à
la veille des derniers essais intersaisons au Qatar.
Notons qu’il n’est évidemment jamais fait allusion à l’avantage
dont a profité Ducati l’année dernière à la même époque, en étant
déjà très familier du nouveau logiciel unique Magneti Marelli,
alors que ses concurrents devaient en découvrir toute l’étendue des
subtilités. Or, malgré cela, les Ducati officielles n’avaient pas
particulièrement brillé lors des essais 2016, ce qui ne les avait
pas empêchées d’être compétitives durant l’année dernière.
Ne prenons donc pas la complainte actuelle des rouges pour argent comptant… d’autant que Casey Stoner déclarait il y a encore un mois: « il y a un bon espoir pour que nous soyons en mesure de gagner le Championnat du Monde « .
Wait and see…
Photo © Ducati
Source : gpone.com