Lors de la conférence de presse de ce matin (voir ici), Sylvain Guintoli, pigiste de luxe pour l’équipe Suzuki, est intervenu par téléphone depuis son domicile londonien.
Sylvain Guintoli: « Pour moi, c’est un grand plaisir d’être de retour au Grand Prix de France, c’est une immense opportunité. Je vais remplacer Alex Rins dans le team officiel Suzuki. Pour moi, le retour en MotoGP, le retour au Mans, ça me rappelle de très très bons souvenirs. C’est une grosse grosse opportunité de revenir dans un des teams de pointe du moment, même si c’est dans des circonstances difficiles pour l’équipe. On a donc eu un premier test à Jerez la semaine dernière qui s’est très très bien passé. Donc maintenant, il faut que j’arrive à m’adapter le plus rapidement possible à la machine et aux Michelin. Mais c’est un grand grand plaisir. »
Pourquoi as-tu été choisi pour remplacer Alex Rins ?
« Je pense qu’il y a
beaucoup de facteurs qui sont rentrés en compte. Au-delà de
l’opportunité de courir mon Grand Prix national, c’est aussi de la
part de Suzuki une grande marque de respect pour moi, parce que
c’est une machine officielle, et les Japonais ne confient pas une
machine officielle à n’importe qui. Donc c’est aussi un gage de
confiance, quelque chose de très important pour moi. Cette année,
je fais partie de la famille Suzuki puisque je cours en championnat
britannique sur la toute nouvelle GSX-R. Pour le moment, on est
vraiment en phase de développement et on travaille d’arrache-pied
pour rendre la machine compétitive.
Pour le Grand prix de France, c’est un circuit que je connais bien
et qui m’a souri dans le passé. La connexion Suzuki a également
joué, et il y a aussi le fait qu’il n’y a pas de concurrence de
dates. On est aussi en train de préparer ensemble l’aventure pour
les huit heures de Suzuka, donc il y a vraiment eu beaucoup de
facteurs qui sont rentrés en compte, et je pense qu’on avait
vraiment envie de travailler ensemble. Ils ont donc décidé de me
confier cette mission et c’est un grand grand plaisir pour moi, à
la fois de disputer un Grand Prix mais aussi d’avoir la confiance
de Suzuki. »
L’objectif sera bien entendu de faire le maximum…
« Oui, bien sûr. Je suis
très très conscient du fait que le challenge est énorme. C’est sûr
que sauter comme ça, au milieu de l’année, dans le championnat
phare qui est aussi relevé, où les meilleurs pilotes, les
meilleures machines et les meilleurs teams sont là, c’est un gros
gros challenge pour être performant. Cela dit, les tests à Jerez se
sont vraiment très très bien passés, j’étais très proche d’Andrea
Iannone pendant la deuxième journée. Donc ça, c’est très positif.
Et j’ai vraiment hâte de revenir au Mans, avec une grosse grosse
motivation, et avec tous les souvenirs qui reviennent. C’est une
année un peu difficile pour moi, en ce moment, puisqu’on développe
la machine. Même si on en est conscient, elle n’est pas comparable
pour le moment, donc c’est aussi une grosse opportunité pour moi de
me montrer. Donc je vais donner mon maximum comme d’habitude, et ça
me fait vraiment plaisir de retrouver le public français.
C’est vrai que quand j’avais pris la tête du Grand Prix en 2007,
c’était il y a 10 ans, mais ça me paraît comme si c’était hier !
Les réflexes sont encore là, la santé là, et il y aura des pilotes
plus vieux que moi sur la grille (rires), donc ça me fait sourire
et ça me donne confiance. »
»