Le Grand Prix de France 2017 aurait pu fort mal commencer. Samedi, déjà, Jack Miller avait échappé au pire lors d’une chute extrêmement spectaculaire à la chicane Dunlop. Mais fort heureusement, si les images ont fait le tour du monde, le pilote australien s’en est tiré avec des blessures bénignes.
La course des Moto3 a à son tour été le lieu d’une chute collective immédiatement après le départ, toujours au même endroit. C’est malheureusement classique et extrêmement redouté des pilotes, comme peuvent en témoigner, par exemple, les propos de Dani Pedrosa (voir ici) et Jack Miller (voir ici).
Là encore, pas de gros bobos malgré des images extrêmement spectaculaires diffusées en slow motion par la Dorna : heurtant le sol avec violence avant d’être frappé par une moto, on peut dire que Lorenzo Dalla Porta (#48) a eu chaud !
The first pile-up in the red flagged #Moto3 race…
Battered and bruised but all up & walked away! #FrenchGP pic.twitter.com/vexLJQ984M
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) May 21, 2017
Certains pilotes ont réussi à repartir, à commencer par Jakub Kornfeil (Peugeot MC Saxoprint) qui est vraisemblablement l’auteur de la fuite huile dans le virage suivant. Cela causera une hécatombe comme rarement vue, puisque presque la moitié des 31 pilotes engagés iront au sol quasiment simultanément.
Unbelievable scenes in #Moto3! Nearly half the field down in one turn!#FrenchGP pic.twitter.com/OneoWHKfce
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) May 21, 2017
Rarement vue, certes, mais déjà malheureusement vue. C’était il y a 44 ans, quasiment jour pour jour à une journée près, le 20 mai 1973, à Monza.
Dans des circonstances analogues, Jarno Saarinen et Renzo Pasolini, deux stars du Continental Circus, ont perdu la vie dans une chute collective impliquant pas moins d’une quinzaine de pilotes. Moyens de communication de l’époque obligent, le drame est resté sans réelle explication, mais il est probable que des traces d’huile déposées par la Benelli de Walter Villa lors de la course des 350 cc précédente en soit à l’origine, en dépit de la version officielle du serrage de la moto de Pasolini.
Aujourd’hui, touchons du bois, le week-end au Mans n’a pas eu de graves conséquences. Une part de chance, bien sûr, mais également le fruit d’un énorme travail visant à améliorer la sécurité des pilotes: sans même parler des combinaisons avec airbag obligatoires l’année prochaine et déjà bien présentes même en Moto3 cette année, sans même parler des progrès faits par les fabricants de casques dont l’ajustement se fait maintenant au millimètre près, sans même parler des aménagements des circuits avec des zones de dégagements de plus en plus grandes et de mieux en mieux aménagées avec des airfences, rendons également hommage aux centaines de personnes qui œuvrent dorénavant pour la sécurité lors de chaque Grand Prix : commissaires, pompiers, médecins, etc.
Merci à tout le monde de la compétition qui nous a permis de vivre, le week-end dernier, un Grand Prix de France exceptionnel, sans que la fête ne soit gâchée… avant qu’elle ne le soit hier, par un stupide accident de vélo !