FIM EWC Bol d’Or 2023 H+20 : Suzuki survit à deux pilotes, Yamaha prie les dieux de la mécanique

Le Bol d’Or, juge de paix du championnat FIM EWC, est une épreuve absolument magnifique, mais ô combien difficile pour ses acteurs. Après vingt heures de course, les paupières sont lourdes, la fatigue se fait sentir, et la mécanique souffre énormément. Rares sont les équipes épargnées par le sort, et d’ailleurs, tous les favoris en catégorie reine ont été touchés par l’âme du Bol. Afin de retrouver le résumé de ce qu’il s’est passé cette nuit, cliquez ici. 

 

Le championnat FIM EWC relancé dans un Bol d’Or fou

 

Bien sûr, il faut rappeler le gros événement de ce début de journée ; l’abandon mécanique de la Honda CBR 1000RR-R #1 F.C.C TSR Honda France, alors qu’elle jouait la victoire. Mais d’autres formations de premier plan ont été frappées par les avaries. À commencer par la Yamaha YZF-R1 #7 YART-Yamaha, qui doit composer, en cette matinée, avec un moteur trop chaud. À trois reprises, elle dut passer par le box afin de remédier au problème. Si elle a pu repartir en piste à chaque fois, on imagine qu’on prie les tous les dieux de la terre dans le box Yamaha, car une surchauffe moteur peut très vite mettre fin à tout espoir. Chaque fois qu’elle s’arrête, les mécaniciens portent une attention toute particulière à la température de l’eau ; 85°C à 10 h 41, tout est ok. 

 

 

La Honda #333 Honda Viltaïs Racing a aussi été contrainte de repasser entre les mains de ses mécanos, mais elle est de nouveau en piste. Elle occupe actuellement la troisième position du classement général, juste derrière la Yamaha #7 qui est parvenue à reprendre sa place après son problème. Puis, plus récemment, c’est la Kawasaki ZX-10R #4 Tati Team Beringer Racing qui est dans une impasse : Hugo Clere, le pilote, n’eut d’autres choix que de tirer large après ce qui ressemble à une casse moteur : le panache de fumée ne trompe que rarement. Il doit la ramener aux stands par ses propres moyens, mais ce ne sont pas seulement les rêves de podium qui s’envolent, c’est sans doute la course. Quelques dizaines de minutes plus tard, c’est officiel ; piston percé, de l’aveu d’Hugo Clere lui-même. C’est terminé. 

 

 

Forcément, tout cela profite à la seule équipe qui passe entre les gouttes, du moins pour le moment : celle qui emploie la Suzuki GSX-R #12 Yoshimura SERT Motul. Malgré une petite chute de Gregg Black au début de la nuit, elle est à la fois la plus rapide depuis, mais aussi la plus fiable. Son avance sur la Yamaha #7 est plus que confortable – huit tours, et à 11 heures, seul un problème mécanique ou une autre erreur de pilotage pourrait l’empêcher de triompher de cette 86e édition. Ceci dit, Sylvain Guintoli n’a plus repris le guidon depuis le petit matin ; un facteur à surveiller de près, ils évoluent à deux. À noter le rythme de la BMW M1000 RR #37 BMW Motorrad World Endurance Team, qui se maintient dans le top 5 au profit des soucis qui touchent les autres équipes.

Une nouvelle moto à la poussette ! Lucas Mahias, sur la Yamaha #99 KM99 doit pousser sa belle bleue alors qu’il effectuait une belle remontée, suite aux problèmes essuyés cette nuit. Quelle poisse !

 

Tout reste à faire en Superstock

 

La deuxième catégorie n’est pas moins intéressante, quoi que moins disputée, c’est incontestable. Depuis le début, ou presque, la Honda #55 National Motos mène la danse mais les autres n’ont pas dit leur dernier mot. Elle trône en septième position au général mais dut s’arrêter brièvement aux stands ce matin pour vérifier si la petite chute de cette nuit n’a pas été trop dommageable. Mais heureusement pour elle, tout semble correct. Depuis l’abandon prématuré de la BMW #9 Tecmas-MRP BMW, le championnat est ouvert en raison des nombreuses bonifications liées à la longueur de l’épreuve.

 

 

Derrière, la Kawasaki #33 BRMT 3D MAXXESS Nevers reste à un tour, et, elle-même, possède 30 secondes d’avance sur la Honda #41 Chromeburner RAC41 Honda. La Metiss #45, dernière survivante en catégorie Experimental, continue sa route en 20e place.

 

Classement du Bol d’Or FIM EWC 2023 à 11 h, vingt heures après le début de course : 

 

 

Crédit classement : FIM EWC/itslive

Photo de couverture : FIM EWC