Valentin Debise, vous connaissez ?
Présent sur les Grands Prix durant trois années après un titre de Champion de France 125cc, d’abord en 250cc puis en Moto2, il a finalement dû renoncer faute de budget, sans avoir pu y percer. La faute du pilote diront les teams, la faute des teams dira le pilote. Peu importe, finalement, ce sera un retour en Championnat de France, sans aucun moyen.
Un mouvement de solidarité, une Yamaha R6 avec une ligne d’échappement et un boîtier, lui permettent de repartir de zéro avant d’intégrer, un an plus tard, le team Tecmas de Michel Augizeau pour porter les couleurs de Honda France.
Après trois années de FSBK, le désir de voir autre chose, et, là encore, une histoire d’hommes, dont certains n’hésitent pas à mettre un peu d’argent et d’autres un peu de leur savoir, pour tenter l’aventure américaine.
Une simple participation aux 200 miles de Daytona avait d’abord été envisagée (ndlr : Daytona 200 sera disputé par Cédric Tangre et nous vous le ferons vivre aussi), mais ce sera finalement le Championnat AMA qui sera disputé.
Après l’installation aux USA, en Californie précisément, ce qui demande quand même beaucoup de démarches, de contacts et de travail, c’est maintenant le temps des premiers entraînements, en vue de la première course qui se disputera à Austin, en même temps que le Red Bull Grand Prix des Amériques, le 10 avril.
Voici donc le premier opus d’une longue série qui nous permettra de suivre l’aventure de Valentin Debise aux USA: “ La vie se passe plutôt bien ici, car j’ai maintenant le temps de m’entraîner comme je le veux. A vrai dire, même plus qu’en France, où je passais ma vie à réparer mes motos.
J’ai la chance d’avoir rencontré Josh Hayes (4x champion AMA) ainsi que sa femme Melissa Paris. Ils m’ont initié au Flat Track, le vrai! Sans frein avant bien sûr! J’ai commencé par rouler chez Josh car il a une piste derrière sa maison qu’il entretient lui-même à chaque fois qu’on y roule avec une 125 TTR. Il doit en avoir une dizaine qu’il prête gentiment à ses amis. J’ai commencé à rouler seul, j’étais le premier et le dernier sur la piste tellement j’étais fou de rouler et d’essayer une nouvelle discipline. Glisser, c’est facile finalement, mais le plus dur c’est de garder la vitesse en courbe en trouvant “l’équilibre glisse” pour faire tourner la moto et conserver la vitesse de sortie. Le placement de la jambe intérieure est assez difficile également, et je vous avouerai que je n’ai pas toujours trouvé le bon équilibre sur ce point. Josh est vraiment un gars sympa; il a passé sa journée à me regarder et à me donner des conseils, puis, quand il a vu que je roulais assez vite, il est venu avec moi et on s’est tirés des “bonnes bourres” à quatre, avec Melissa, Josh et Chris Ulrich qui est à la fois mon coéquipier et Team manager.
J’ai même eu l’occasion de faire une course amateur en TTR, mais là, je ne préfère pas m’étaler le sujet, car se retrouver sur la grille de départ avec un type qui a un plâtre et qui est en tshirt à côté de soi… tu te dis « putain, faut pas qu’il me double ce con » … MDR
Je vous donne rendez-vous très bientôt, ici sur Paddock-GP, pour la suite de mes entraînements et ma première course, durant le GP des USA”