Il y a une semaine encore, on se dirigeait avec grande confiance vers les premiers roulages de la saison MotoGP 2021 à Sepang, le shakedown réservé aux pilotes d’essais, aux rookies et aux pilotes Aprilia du 14 au 16 février, et le test IRTA officiel pour les pilotes titulaires du 19 au 21 février…
Le gros matériel des teams et de Dorna, les pneumatiques et l’essence voyageaient tranquillement dans leurs containers maritimes à destination de la Malaisie, en attendant que la plupart des MotoGP les rejoignent par avion…
La bulle sanitaire anti-covid avait été renforcée par Dorna, incluant un double test PCR, un confinement dans un hôtel unique aux abords du circuit et des déplacements collectifs en navettes, excluant de fait toute velléité de tourisme…
Puis, en quelques heures, tout cela a été annulé à la suite de l’état d’urgence sanitaire déclaré hier par le premier ministre malaisien Muhyiddin Yassin, obligeant Dorna, l’organisateur du championnat, à envisager toutes les solutions de remplacement possibles au vu des données du problème suivant :
– Une bonne partie du matériel est actuellement sur des cargos et n’arrivera que fin janvier à destination,
– Les constructeurs ont eu toute latitude pour développer de nouvelles parties cycles et de nouvelles évolutions aérodynamiques, et ont besoin de roulage pour essayer ces nouveautés,
– Le prochain test aura lieu au Qatar du 10 au 12 mars,
– Le premier Grand Prix aura lieu du 26 au 28 mars au Qatar.
Vis-à-vis des constructeurs, il faut donc faire le maximum pour leur permettre de tester les nouveautés (moteurs gelés mais pas le reste), d’autant que, contrairement au passé, les pilotes titulaires n’ont aujourd’hui plus le droit de procéder à des tests privés.
Si les circuits de Portimão et Jerez sont bien envisagées pour palier une éventuelle annulation des Grands Prix des Amériques et d’Argentine, rapatrier tout le matériel qui arrivera en Malaisie dans la péninsule ibérique pour le renvoyer ensuite au Qatar ne pourrait se faire qu’en avion, et à un coût exorbitant ! Cette solution ne semble donc pas du tout envisagée actuellement.
Aussi étudie-t-on actuellement la possibilité de reporter les trois jours du shakedown de Sepang (annulé) début mars au Qatar, ainsi que d’éventuellement passer au nombre de quatre les trois jours de test IRTA initialement prévus du 10 au 12 mars. On ne perdrait ainsi que trois (ou deux) jours d’essais par rapport au calendrier initial, même si essayer les nouvelles configurations sur un circuit unique est toujours moins productif que de les comparer et les étalonner sur deux tracés différents. Une des solutions envisagée prévoit une reprise des activités le 6 mars au Qatar.
Selon nos informations, une importante réunion se tiendra très prochainement, probablement dès demain jeudi, par moyens électroniques entre toutes les parties pour débattre de ce sujet et tenter d’obtenir l’accord de tous les intéressés.
Espérons vraiment que cela aboutisse et qu’un communiqué de presse vienne l’annoncer au plus vite !