Comme détaillé précédemment (voir ici), des essais Moto2 et Moto3 auront lieu demain et mercredi sur le Red Bull Ring.
Le Leopard Racing sera donc présent et, pour cette fois, Fabio Quartararo disposera d’une personne pour faire le « bord de piste, et pas n’importe qui puisqu’il s’agit ni plus ni moins de Randy de Puniet, le plus expérimenté et le plus « capé » des pilotes français MotoGP de ces 10 dernières années.
Nous avions déjà remarqué le rapprochement entre le jeune Niçois et l’actuel pilote d’essais Ktm MotoGP, aussi, avons-nous contacté Randy de Puniet pour obtenir plus de détails sur cette initiative sympathique.
Randy, comment le plus expérimenté pilote français MotoGP rencontre le plus jeune espoir français et décide de travailler ensemble?
« En fait, on se connaît depuis longtemps, au moins 10 ans
et j’avais déjà roulé avec lui, quand il était tout jeune, sur une
Conti à Alès, en 2009 peut-être. Ensuite, on ne s’est pas
vraiment perdu de vue, mais j’avais mes choses à faire et lui
aussi. Je suivais cependant ce qu’il faisait en Espagne, jusqu’à
ses titres en Moto3. Quand il est arrivé en Grand Prix, je le
suivais de loin, car je n’étais plus sur les circuits. Et comme je
sais qu’il cherche parfois des personnes pour faire du sport, et
qu’on n’habite pas très loin l’un de l’autre, ça a commencé comme
ça, en faisant un peu de sport ensemble; du karting, du cross, du
vélo, etc.
Et comme on s’entend bien, il m’a demandé si j’étais disponible
pour venir sur une séance d’essais avec lui. L’idée était d’autant
plus excitante que, durant des tests, on peut travailler plus
sereinement, sans pression, par rapport à une course. Ça permet de
voir ce que je peux réellement lui apporter du bord de piste. Je
vais donc faire le travail classique de bord de piste; le regarder,
le comparer aux autres pilotes, prendre ses partiels, etc, et je
pense que je peux apporter quelque chose car, jusqu’à présent, il
n’avait pas réellement cela de son côté pour l’aider. Avec mon
expérience de pilote, je peux sans doute l’aider dans différents
domaines, sur piste et en dehors. En pilotage mais aussi pour gérer
des réactions plus comportementales face à des situations de
course. Ça peut être un plus. On verra bien… »
C’est une opération ponctuelle ou à plus long terme?
« Pour l’instant, c’est juste pour ces essais. De toute façon, entre mes essais pour Ktm et ma présence sur Eurosport, ce ne serait pas possible d’être présent sur un Grand Prix à ses côtés. Par contre, continuer à s’entraîner physiquement ensemble, ça c’est jouable. De toute façon, on fera un premier bilan après ces essais en Autriche. »
Dans cette opération, qu’est-ce qui t’excite le plus; transmettre ton savoir ou faire progresser Fabio?
« C’est un tout. C’est cool de voir un jeune motivé comme Fabio, qui un gros potentiel. Mais en ce moment, ça ne se passe pas très bien et il y a pas mal de petites choses qui n’ont pas fonctionné, alors si je peux l’aider à faire une meilleure fin de saison, ce serait positif. »
Pour bien qu’on se rende compte quel votre degré de proximité, vous vous appelez combien de fois dans la semaine?
« En général, trois ou quatre fois. Soit pour faire du sport ensemble, soit, quand on ne peut pas, lui donner des conseils à distance. Mais même quand on fait du sport, on travaille plus qu’on ne s’amuse. Par exemple, en karting ou en cross, on ne se tire pas la bourre; par exemple, je lui dis « attaque pendant 20 minutes sans faire de faute ». Puis je me mets juste derrière lui et je note chaque petite erreur, s’il en fait. Ça permet de travailler des situations que l’on peut retrouver en course. »