Malgré une moto souffrant d’un déficit de puissance, Alexis Masbou s’était craché dans les mains pour honorer son public lors de sa dernière apparition en Moto3 devant le public du Grand Prix de France.
Résultat, une quinzième place en qualification, à seulement six dixièmes de la pole, soit sa meilleure qualification de l’année. Pas vraiment à la hauteur du pilote mais, par les temps qui courent dans les teams Mahindra non-officiels, cela représentait déjà un bel effort…
Hélas, le premier tour voyait s’envoler les espoirs du pilote Peugeot MC Saxoprint, suite à la chute de Darrin Binder qui l’obligeait à sortir de la piste.
Dès lors, comme il nous l’explique, le pilote d’Albi s’est retrouvé impuissant à remonter à une place honorable, concluant ce Grand Prix à domicile, qui se refuse très souvent à nos compatriotes, à une anonyme 23ème position: « A la course, le problème, c’est que je n’arrivais pas à exploiter ma vitesse de passage, puisque j’étais derrière les autres. Et à chaque fois, sur les freinages, je suis un peu trop loin pour dépasser. Je suis toujours un peu bloqué derrière les pilotes, et je n’arrive pas à trouver ce compromis entre freiner extrêmement tard et avoir suffisamment de vitesse de passage. Comme on a un déficit de puissance, il faudrait que j’arrive à freiner bien plus tard que les autres pour passer sur les freinages, et je n’arrive pas forcément à avoir plus d’occasions dans cette phase là, mais plutôt dans le milieu du virage, donc à chaque fois je me retrouve un peu bloqué, et je n’arrive pas à faire la différence comme je le souhaiterais. Quand je suis derrière un bon pilote, je peux rouler vite et je n’ai pas de problème, par contre, quand je suis dans un groupe un peu plus lent et que ça roule un peu plus stop and go, je suis un peu plus en difficulté et ça c’est aussi un peu passé là, quand je me suis retrouvé dans le groupe de derrière, après la chute. J’avais la vitesse pour faire mieux, mais au final je n’arrivais pas à passer et je suis resté bloqué derrière. »
Au Mugello, avec la grande ligne droite, tu vas donc beaucoup souffrir…
« Je ne sais pas. En ce moment, on ne sait jamais ce qui va se passer avant d’arriver sur le week-end. Je pensais qu’ici ça allait être plutôt intéressant et au final je me suis retrouvé pas mal en difficulté, comparé à Jerez, au niveau du moteur. On ne sait pas trop. Normalement ,on devrait avoir un moteur plus frais au Mugello; peut-être que ça pourra m’aider. En tout cas, je l’espère car c’est forcément frustrant de partir dans une bonne position, espérer des points, et finir à cette place. »
C’est une grosse déception?
« Oui, c’est une grosse déception. Dernière course Moto3 au grand Prix de France, je n’avais pas envie de finir en dehors de mes objectifs. Malheureusement, la course c’est comme ça. Si j’avais été dans les 10 premiers, peut-être que j’aurais pas été dans les crashs en début de course. Là, au milieu du paquet, il y a plus de chances d’y être et malheureusement ça m’est tombé dessus ce coup ci. »
Propos recueillis par Thomas Morsellino