Le lundi après le Grand Prix à valencia, Davide Brivio, le team manager du team Ecstar Suzuki, a donné une très longue conférence de presse pour dresser le bilan complet de la saison 2016 et éclairer sur ses attentes concernant 2017.
Comme à notre habitude, nous vous proposons donc une traduction intégrale “brute” de ses propos, sans aucune mise en forme ou déformation journalistique.
Quelle sorte de moto allez-vous utiliser demain et comment envisagez-vous la saison prochaine ?
« Nous ne disposons pas d’une nouvelle moto pour
2017, mais nous allons continuer à faire évoluer ce
projet. Ce sera une évolution et nous travaillons sur
l’amélioration du moteur. Notre situation est moins grave que
celle de l’année dernière car l’année dernière nous avions un grand
écart à rattraper, mais maintenant notre performance moteur est
plutôt bien, il est au niveau des autres motos
japonaises. Mais bien sûr, tout le monde travaille pour
améliorer leur performance et nous devons faire la même chose pour
garder le rythme. Nous travaillons donc pour cela.
Demain , nous allons utiliser une semi-évolutions du moteur,
et vous comprendrez parce que nous avons le démarreur direct du
moteur et c’est le premier pas. Ce n’est pas la version
que nous utiliserons à Sepang où Phillip Island lors des
tests, mais nous commençons à faire quelques essais.
Pour le reste et pour le moment, il n’y a rien de nouveau. Nous
essayons de préparer quelques pièces de châssis pour Sepang et
Phillip Island, mais nous considérons que le projet est maintenant
assez bien équilibré en termes de châssis. Nous allons donc essayer
d’améliorer la puissance du moteur pour obtenir plus
de performance. Dans le domaine du châssis, nous
allons présenter quelques pièces à Sepang et Phillip
Island, mais nous serons très prudents et nous les utiliserons
seulement si nous voyons des avantages ou des bénéfices apportés
par ces nouvelles pièces. »
A propos de la prochaine saison, oui, ce sera plus difficile parce que, vu de l’extérieur, il n’y avait pas beaucoup d’ attentes concernant les Suzuki, et maintenant il y a probablement plus d’ attentes pour 2017. Mais c’est un joli problème et c’est pourquoi nous sommes ici, pour faire notre travail qui sera de plus en plus difficile. Plus votre objectif est haut, et plus le travail est difficile, mais maintenant, nous devons jouer le jeu et je pense qu’avec Iannone, nous pouvons essayer de le faire dès le début, si nous pouvons faire un bon travail avec la moto dans le garage. »
De quoi avez-vous besoin pour être plus régulier ?
« C’est un team assez nouveau et nous devons probablement
avoir plus d’ expérience dans le domaine de l’électronique, et
c’est sur quoi nous avons besoin de plus travailler, en particulier
pour les courses sous la pluie. Et nous devons sans doute analyser
plus profondément les fins de course, comme celle d’hier. Pas
seulement nous, mais tout le monde subit des usures des pneus en
fin de course, et si nous sommes en mesure d’améliorer ce domaine,
nous pouvons essayer d’en tirer un avantage. Si notre pneu s’use
quelques tours plus tard, cela peut être un avantage. Je dirais que
nous devons trouver comment régler finement cette situation:
meilleurs réglages électroniques et meilleure durabilité du pneu en
fin de course.
Demain, nous entamons un nouveau chapitre, donc nous devrons voir
ce dont à besoin Andrea, ce qu’il nous demande. Il a une grande
expérience, il en est à sa 5e année en MotoGP, donc il sait ce dont
il a besoin pour être fort, nous pensons qu’il sait ce dont il a
besoin pour remporter des courses donc nous écouterons ses
demandes. »
N’est-ce pas étrange de vous être séparé de vos deux pilotes et pourquoi avez-vous choisi Rins par rapport à Zarco ?
« J’ai déjà eu cette question deux fois (rires). Notre
originalité était de conserver de la stabilité dans notre projet et
nous avons bien sûr pris Maverick en Moto2. Le projet, l’idée, chez
Suzuki, était de continuer ce projet avec Maverick. Il a pris sa
propre décision de partir dans une autre équipe. Ce que je
comprends. A cette période, tout le monde sait que le marché des
transferts a débuté très tôt, et il a eu à prendre une décision en
avril/mai. Peut-être que cela aurait été une décision plus
difficile s’il avait eu à la prendre maintenant. A cette époque, il
y avait déjà une moto compétitive…. Le problème est que le marché
des transferts a débuté très tôt, en mars/avril, et les pilotes qui
devaient choisir leur moto, ainsi que les équipes qui devaient
choisir leur pilote, l’ont principalement fait en se basant sur la
saison 2015. Nous étions seulement à la 3e ou 4e course de la
saison, et le début de saison avait aussi été un peu délicat : la
course de nuit au Qatar, Austin et son tracé spécial, l’Argentine…
Vous ne pouviez pas juger d’après cela ! Si le marché des
transferts avait débuté en juillet/août, nous aurions tous eu,
pilotes et teams, beaucoup plus pour juger de d’éléments pour juger
de la situation. Ayant dit cela, à cette époque il y avait une moto
qui était déjà compétitive, et qui en fait avait dominé la saison
2015, et notre côté, nous avions une moto qui s’améliorait et se
développait. Donc notre moto aurait pu être compétitive alors que
cette moto était déjà compétitive. Donc, je l’espère, il avait à
décider entre quelque chose de sûr et quelque chose qui pourrait
l’être. C’est pourquoi je dis que je comprends le choix.
Quand Maverick a décidé de partir, nous avons alors réfléchi à ce
que pourrait être le plan, et nos avons décidé de faire une sorte
de redémarrage du projet. Nous ne pouvions pas conserver la
stabilité que nous voulions, donc il y avait l’opportunité de
prendre Iannone, ce que nous avons décidé de faire. La négociation
a été très très rapide, nous avons tout réglé en deux ou trois
jours. Nous ne voulions pas perdre la possibilité de prendre Andrea
car nous pensions, et nous pensons, que nous pouvions continuer ce
travail avec Andrea, que nous pouvons mettre cette moto au plus
haut niveau, que nous pouvons faire des podiums et gagner des
courses. Nous avons donc saisi l’opportunité qui s’est présentée,
et pour l’autre pilote, nous aimions l’idée de prendre Rins, dont
nous pensons qu’il est un bon talent, il est très jeune, et de
travailler de nouveau à un nouveau challenge; faire progresser un
pilote. Peut-être que nous souhaitions être plus créatif au niveau
de notre choix (rires). Nous aimons cette idée et ce projet, et
nous pensions également qu’ayant travaillé sur un projet similaire,
avec Maverick venant de la Moto2 comme un Rookie, nous pouvions
essayer d’utiliser cette expérience pour un autre talent arrivant.
Nous aimons ce genre de challenge et nous essaierons. Je pense que
le team est bien équilibré car nous avons un pilote « ready to
go » et un autre pilote qui peut potentiellement être au top
lors des prochaines années. »