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Quand on aborde un weekend de Grand Prix, il y a de nombreux éléments qu’il est utile d’avoir en mémoire, parmi lesquels les anciens records, les courses de l’année précédente ou les caractéristiques physiques du circuit.

Pour en savoir un peu plus sur ce dernier point, et aller un peu plus loin que le nombre de virages ou la longueur de la ligne droite, nous avons souhaité interroger des professionnels afin d’essayer de connaître les éléments importants qu’une expérience de plusieurs décennies leurs permet d’avoir directement à l’esprit en arrivant sur un circuit.

Guy Coulon, le sorcier du team Tech3, qui a bien voulu répondre à nos questions pour les premiers circuits de la saison, aborde ici Termas de Rio Hondo.

Termas track

Guy Coulon: « Malgré un revêtement très récent, on a vu que le grip n’était pas excellent et ça crée un phénomène de chauffe. Comme on n’a pas beaucoup de grip, on a tendance à prendre des pneus soft; ils patinent moins mais s’usent plus vite et, en fin de course, tu peux être éventuellement handicapé.

Et si tu prends le dur, il patine plus donc il risque de s’user plus vite que le soft.

Les choix sont donc compliqués et sont parfois décidés en fonction de là où on se trouve par rapport à nos adversaires directs, ainsi qu’en fonction du point fort de ta moto ce jour là. C’est ce qui va déterminer le choix du pneu.

L’an dernier, en fait tout le monde avait raison; que ce soit pour le dur ou le soft. Bon, Rossi gagne avec un dur mais Marquez aurait pu, au pire, faire 2ème.

Les deux solutions n’étaient pas valables pour tout le monde, mais en fonction  de comment était ta moto et comment fonctionne ton pilote, ça pouvait donner à peu près le même résultat.

C’est un circuit qui va vite. Il y a des entrées de courbes, notamment dans la partie du retour, où il y a un peu de relief et où tu ne vois pas grand-chose, donc il faut des pilotes qui ont « envie d’y aller ».

Et tu as un final, notamment quand tu es en groupe, qui est spectaculaire, en particulier avec ce droite qui tourne longtemps et qui est assez serré, puis cette cassure à gauche juste avant la ligne d’arrivée, ce qui a valu la passe d’armes entre Andrea Iannone et cal Crutchlow, l’an dernier, pour la troisième place.

C’est parfois un peu moins vrai en MotoGP, mais en Moto2 et en Moto3, si ça arrive en groupe, c’est un endroit critique où toute la course peut être facilement remise en cause. »

Est-ce à dire que vous préparez particulièrement ce dernier virage ?

« On en parle évidemment avant, avec les pilotes, pour ne pas qu’ils oublient cet aspect là dans le dernier tour s’ils sont en groupe. Essayer de voir comment les autres se comportent et faire au mieux. Si tu arrives à 4 ou 5, ça risque d’être bien compliqué.

C’est une des spécificités de ce circuit. »

plan

 

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