Il y a deux jours, nous vous avons fait part de la rumeur apportant Jonas Folger dans le team Monster Tech3 en 2017, en second choix si Alex Rins n’y faisait pas son nid.
Le pilote allemand possède en effet un certain niveau et
il y aurait une logique dans tout cela.
Toutefois, quoi de mieux que de demander à l’intéressé
lui-même, à savoir Hervé Poncharal, ce qu’il en pense et avec qui
il envisage la saison prochaine…
Hervé, nous nous sommes faits l’écho d’une rumeur en provenance d’Allemagne qui voyait Jonas Folger en plan B aux côtés de Pol Espargaro. Qu’en est-il vraiment?
« Si je dresse la liste des Top pilotes en Moto2, qui y
trouve-t-on?
Johann Zarco. La rumeur dit qu’il a déjà signé quelque chose chez
Suzuki. Je ne sais pas ce que c’est mais il n’y a sans doute pas de
fumée sans feu. Je n’ai pas été le voir mais il n’est pas venu me
voir non plus.
Sam Lowes. Il a signé trois ans chez Gresini. Un contrat ferme et
définitif.
Alex Rins. Pour l’instant, son profil, son âge, sa personnalité et
ses performances lui permettent de traiter directement avec les
usines. C’est ce qu’il fait en ce moment.
Eventuellement Morbidelli, bien qu’il ait été assez décevant au
Texas. De toute façon, il a signé deux ans chez Marc VDS donc il
est intouchable.
Une fois que vous avez regardé ces quatre pilotes, Folger est plutôt le cinquième. Donc, automatiquement, il fait partie des gens qui sont susceptibles de nous intéresser. Mais, à ce jour, je ne lui ai pas adressé la parole.
Pour bien comprendre la rumeur en provenance d’Allemagne, il ne
faut pas oublier que WMG (Wasserman Media Group) est un
groupe qui manage des sportifs par le biais d’agents, tels Cal
Crutchlow, Bradley Smith ou Brad Binder, ou des sociétés comme, fut
un temps, Monster puisque c’est via eux que j’ai signé mon premier
contrat Monster.
Or, depuis le Qatar, ils ont également signé Folger. Donc
évidemment, comme ils sont souvent dans notre box pour notre pilote
Bradley Smith, ou même Randy Mamola avec qui ils ont des
accords, ils ont tout intérêt à faire parler, puisqu’ils veulent
« vendre » leur pilote.
Et donc la presse allemande a emboîté le pas. Alors je dois
« oui », il fait partie d’un pool de pilotes
intéressants, mais je ne lui ai pas parlé sérieusement depuis 2014,
à l’époque où Bradley était en situation très critique.
De toute façon, remplacer un pilote reste toujours compliqué. Honnêtement, ça n’engage que moi et je vais sans doute me faire des ennemis, mais pour moi, dans les pilotes disponibles aujourd’hui, il n’y a ni un nouveau Marquez, ni un nouveau Vinales. »
L’effet dominos déclenché par Rossi et sans doute Lorenzo vous oblige-t-il a accélérer les choses?
« Absolument pas. Nous ne sommes pas pressés par le temps. On a eu de nombreuses réunions avec Yamaha au Qatar et en Argentine, et on a décidé qu’il était urgent d’attendre. Il faut d’abord qu’ils finalisent celui qui sera sur leur deuxième moto, que ce soit Lorenzo ou un autre. »
A suivre…