Avant de quitter le circuit de Valencia, nous avons fait notre traditionnel tour du paddock pour dire au revoir à tout le monde et, au moment de quitter définitivement la salle de presse, mercredi soir à la nuit tombée, nous avons de nouveau croisé Carlo Pernat, un des incontournables piliers du monde des Grands Prix.
L’occasion de compléter nos précédentes interviews (pas encore diffusées) par un mini preview de la saison 2017. L’agent d’Andrea Iannone a tenu à apporter un bémol…
Carlo, tout porte à croire que nous allons vivre une incroyable saison 2017, non ? Vinales très impressionnant et Lorenzo aussi, à seulement un dixième hier sur une Ducati que l’on pensait plus difficile à piloter que sa Yamaha…
Carlo Pernat : « Bon, alors… la question
Ducati/Lorenzo après avoir regardé tous les chronos pendant deux
jours… Avant ces essais, on avait surtout peur de l’impact
(ndlr : conséquences de la rencontre ?) de Lorenzo avec
Ducati, car on se rappelle encore de l’histoire de l’impact de
Valentino avec Ducati. Et tous les gens de Ducati avaient peur et
tremblaient un peu, car la Ducati « c’est notre moto, c’est
notre histoire ». Mais l’histoire, c’est l’histoire, même si
c’était une chose incroyable.
Mais là, c’est le présent. Le début n’était pas mal, pas mal.
Aujourd’hui, c’est le deuxième jour et c’est probablement encore
plus important car tu dois faire quelque chose en plus. J’ai bien
regardé les temps, d’autant que Lorenzo a fait deux ou trois
attaques aujourd’hui, et il est à 7 dixièmes du premier.
Avec Yamaha, il avait fait 1.29.5, et aujourd’hui, 1.30.7 avec la
Ducati, soit 1,2 seconde moins vite.
Vinales a très bien roulé, tu as vu, et Iannone, malgré deux
chutes, a fait le même temps qu’il avait fait avec Ducati. Lorenzo
est moins vite de 3 dixièmes que son coéquipier, et de deux
dixièmes et demie que Iannone. Alors je dis « ok, mais
attention » car tout n’est pas positif. Ok, on avait peur de
l’impact, et cela ne s’est pas mal passé, mais le deuxième jour, si
tu regardes les chronos et tout… »
Quand vous dîtes l’impact, vous pensez à Rossi qui en trois tours avait compris qu’il avait fait une erreur en signant chez Ducati ?
« Bravo ! Exactement ! Le premier jour, ce
n’était pas comme ça et tout était beau, mais le deuxième jour…
Aujourd’hui, ce n’est pas bon.
30.7 au lieu de 29.2… je ne sais pas. Dovizioso est mieux, Iannone
est mieux… je ne sais pas.
Même Gigi n’est pas très content. Il s’attendait à quelque chose en
plus de cette deuxième journée. A quelque chose de mieux que le
premier jour. »
Mais son adaptation du premier jour a été magnifique, quand même…
« Ah oui, mais le deuxième… Alors attention à ne pas dire que tout est très positif. C’est positif, « mais » ! Le deuxième jour, honnêtement, c’est comme ci comme ça. »