Cette conférence de presse post-qualification du TT Assen réunissait Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Scott Redding, Thomas Lüthi et Enea Bastianini.
Afin d’éviter toute interprétation journalistique abusive, nous vous proposons ici une traduction “brute” de l’intégralité des propos d’Andrea Dovizioso.
Un très bon travail dans des conditions difficiles …
« Oui, c’était très difficile pour tout le monde
aujourd’hui. En particulier parce qu’avant la qualification, en
FP4, il y a eu de nombreuses chutes et j’ai presque chuté car il
était très difficile de gérer le train avant. Mais, pour nous,
cette séance d’essai était très importante pour préparer la
qualification. Nous avons changé les réglages et c’était un peu
différent pour la qualification. Mais à part la vitesse que nous
avions sur le mouillé, c’était très important de comprendre les
changements de la piste car elle est devenue sèche très rapidement,
et notre stratégie était alors de faire une seule sortie. Mais
après 2 tours j’ai décidé de changer de stratégie parce que j’avais
déjà fait un bon chrono et aussi parce qu’un seul tour dans le
dernier run était meilleur pour essayer, en changeant le pneu
arrière, et ça a fonctionné.
A part cela, j’ai également eu de la chance de sortir derrière
Valentino donc ça a été assez facile de faire le chrono car j’avais
une référence (devant moi). »
Vous n’aviez pas beaucoup roulé avec les Michelin sous la pluie…
« Il y a du positif et du négatif. Par exemple, aujourd’hui, le grip arrière était très bon. Mais il était difficile de gérer l’avant, donc, comme toujours quand les règles changent, vous devez gérer des situations différentes, et comme je l’ai dit précédemment, la FP4 nous a montré la réalité de l’adhérence à l’avant et l’arrière, et nous avons donc changé les réglages en fonction de cela, et j’ai un peu changé la façon de piloter la moto, pour bien comprendre comment était l’équilibre entre l’avant et l’arrière. »
Puis ça a séché très vite et vous deviez être content…
« Oui, je suis très content de la façon dont nous avons travaillé durant ce weekend car nous ne nous attendions pas à avoir cette vitesse. Notre rythme n’est pas encore celui de Valentino car je crois qu’il est le plus rapide sur le sec mais nous sommes très proches, donc c’est très bien, en particulier après un mauvais week-end comme à Barcelone. Donc, content de la façon dont nous avons travaillé ce weekend, de notre vitesse, et nous manquons encore un peu de régularité pour vraiment nous battre jusqu’à la fin en course. Mais très content de ce matin où j’ai fait un vraiment bon chrono, j’ai la vitesse et il est important d’avoir la vitesse et de travailler sur les petits détails pour la course. »
Comment faites-vous pour comprendre l’évolution de l’adhérence qui change tour après tour?
« Vous voulez dire quand c’est mouillé puis que ça sèche? Oui, aujourd’hui était plus de comment s’adapter à la piste, que la vitesse. Car durant la FP4, la piste était complètement mouillée, pas beaucoup d’eau mais complètement mouillée. Et tout le monde bloquait l’avant au freinage. Mais durant la qualification, il y a immédiatement eu une petite trajectoire sèche, donc la façon de piloter était complètement différente et donc tous les problèmes que nous avions rencontrés en FP4 ont disparu; si vous restiez sur cette trajectoire, vous pouviez mettre plus de pression sur le pneu avant et utiliser le potentiel du pneu arrière. Ce n’est pas quelque chose facile à faire. C’était la différence pour faire un chrono en essai, et ce sera pareil en course. Mais en course, vous devez gérer les pneus et c’est un peu différent, vous ne devez pas seulement attaquer. 26 tours, c’est complètement différent qu’un tour chrono. »
Pensez-vous que les pneus intermédiaires peuvent être une option pour la course, même en cas de changement de moto?
« Oui, j’ai parlé avec Valentino et c’est mauvais pour nous d’avoir ce choix (rires) car nous avons plus de choix et, durant la course, il est toujours difficile de prendre la bonne décision. Il y a toujours la possibilité et, pour moi, à mon avis, une petite chance d’utiliser les intermédiaires. Cela peut peut-être arriver ici, à Assen, car si les températures sont basses, cela pourrait être intéressant car la température des intermédiaires pourrait monter très rapidement, donc vous pouvez monter les intermédiaires avant les slicks. Mais il est difficile de faire une stratégie en course avec les mécaniciens (ndlr : pas de moyen de les prévenir), donc ce serait un gros problème pour tout le monde et tout le monde doit gérer. »
Il y a eu beaucoup de chutes de l’avant. Pensez-vous qu’il y en aura demain beaucoup en course?
« Vous parlez sur le mouillé ou le sec? Sur le mouillé, l’adhérence du pneu avant n’était pas très bonne aujourd’hui. Si c’est vraiment mouillé, pas comme aujourd’hui, tout le monde aura à gérer, car beaucoup de pilotes ont facilement chuté en bloquant l’avant, ce qui veut dire que l’adhérence du pneu avant n’est pas très bonne, mais oui, ce n’est pas le mieux quand vous avez (des doutes?) sur l’avant, car vous le sentez beaucoup avant de chuter mais nous avons aussi un gros potentiel avec le pneu arrière, donc … Il ya une possibilité de travailler là-dessus avec les réglages, et avec la façon de piloter la moto. Mais ce sera bien sûr difficile de gérer une course sur le mouillé. »