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Nombreux sont les pilotes de Moto2 et Moto3 à ne compter qu’une saison ou deux dans leur catégorie, voire même à totalement débuter cette année. Certains progressent très vite et voient leur nom apparaître de plus en plus souvent en haut du classement. D’autres font leurs premiers pas et découvrent le Championnat du Monde. Bien qu’ils soient discrets, ces jeunes pilotes travaillent dur et à Paddock-GP, nous les avons remarqués.
Nous sommes donc allés à leur rencontre afin d’en apprendre plus sur eux, sur leur parcours et sur leurs objectifs afin de vous les présenter.
Pour ce septième épisode, nous avons rencontré l’Espagnol Augusto Fernández qui évolue au sein du team Pons HP40 en Moto2.


Augusto, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Augusto Fernández, je suis né à Madrid le 23 septembre 1997 mais je vis depuis presque toujours à Majorque. J’ai un petit frère qui a commencé à rouler en même temps que moi mais qui a finalement décidé d’arrêter pour se concentrer sur ses études.

Ta passion te vient-elle de ta famille ?
Mon père a toujours été passionné par les motos mais n’a jamais été pilote. On regardait simplement les courses à la maison et cela me plaisait beaucoup, du coup j’ai commencé à courir à six ans, lorsque l’on m’a offert ma première moto.

A quels championnats as-tu participé avant d’arriver en Mondial ?
J’ai pris part à ma toute première compétition en 2007, au sein de la Cuna de Campeones Bancaja, un Championnat de mini motos important en Espagne. J’ai remporté la première course, fait deux podiums et terminé sixième. Ensuite, j’ai continué en mini motos avant de participer en 2010 à la Liga Ínter-Escuelas de Chicho Lorenzo, le père de Jorge. J’y suis resté en 2011 et 2012 et ai gagné pas mal de courses.

En 2013 j’ai participé à l’European Junior Cup en Superbike, qui peut être comparé à la Red Bull Rookies Cup en MotoGP . J’ai terminé Vice-Champion la première année puis Champion la deuxième, en 2014. Je suis ensuite passé en Superstock600, en Superbike, en 2015. J’ai remporté une course, décroché deux ou trois podiums et terminé quatrième du championnat et meilleur rookie.

En 2016 je suis passé en Superstock 600 du CEV dont j’ai remporté beaucoup de courses puis, en milieu de saison, j’ai intégré le CEV Moto2. J’ai encore une fois terminé meilleur rookie en finissant en cinquième position du classement général.

En 2017 j’ai continué en CEV Moto2, mais en milieu d’année, Speed Up m’a appelé pour venir remplacer Axel Bassani en Mondial Moto2. Je suis entré dans les points à deux reprises, en Malaisie et à Valence, mais le team n’a pas renouvelé mon contrat pour 2018. Je suis donc retourné cette année en CEV Moto2, et là c’est l’équipe Pons HP40 qui m’a appelé en milieu de saison pour remplacer Héctor Barberá en Mondial Moto2. J’évolue donc dans le team depuis et vais continuer l’an prochain.

Ton arrivée en Championnat du Monde a été un peu spéciale puisqu’à deux reprises tu as été contacté en milieu de saison pour venir remplacer un pilote au sein d’une équipe de Moto2. C’est loin d’être un parcours classique, comment l’as-tu vécu ?
Difficilement ! C’est très compliqué d’arriver directement en Moto2 et de marquer des points dès le début. Au final j’y suis parvenu, mais l’équipe ne m’a pas donné l’opportunité de continuer. On te coupe alors un peu tout espoir alors que tu essayais de faire une projection pour progresser. Ensuite, retrouver une équipe en CEV n’a pas été simple, surtout d’un point de vue économique. Ma famille a dû participer. Au final j’ai pu participer mais je n’ai pas beaucoup roulé, seulement trois ou quatre courses, car ensuite Sito Pons m’a appelé pour que je remplace Barberá. Je suis donc revenu, mais cette fois avec une mentalité différente et l’équipe m’a également aidé en cela. L’an dernier j’avais la pression, et là on m’a dit d’y aller doucement, sans me stresser. Au final cela a fonctionné puisque j’ai beaucoup progressé jusqu’à terminer quatrième en Australie. En essais aussi, je suis souvent aux avant-postes et l’amélioration est régulière.

Quels sont tes objectifs pour 2019 ?
Cette année, mon objectif était de m’habituer totalement à la catégorie et de viser le top 10. J’y suis parvenu en fin de saison et c’est positif. L’an prochain, il faudra voir si l’adaptation au moteur Triumph se fera bien, mais j’aimerais me battre aux avant-postes dès le début pour ensuite viser la victoire.

Découvrez les épisodes précédents :

Épisode 1 : Andrea Locatelli (Moto2) / Épisode 2 : Dennis Foggia (Moto3) / Épisode 3 : Iker Lecuona (Moto2) / Épisode 4 : Alsonso López (Moto3) / Épisode 5 : Albert Arenas (Moto3) / Épisode 6 : Marcos Ramírez (Moto3).

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