Le circuit Bugatti du Mans a connu une grosse activité la semaine dernière, en vue de la la 44e édition des 24 Heures Motos qui se dérouleront les 17 et 18 avril 2021.
A l’initiative du team Yoshimura SERT Motul, pas moins d’une bonne quinzaine d’équipes étaient réunies pour des premiers essais sur le tracé sarthois, à commencer bien sûr par le team officiel Suzuki, mais aussi Webike SRC Kawasaki France Trickstar, F.C.C. TSR Honda France, Tati Team Beringer Racing, Team 33 Louit April Moto, RAC41, National Motos, Moto Ain, Team Metiss, Team Space Moto, Atlantic Racing, Univers Racing, TRT27 Bazar 2 La Bécane, Fast Team Racing, Team 18 Sapeurs-Pompiers et le Junior Team Le Mans Sud Suzuki.
Si avec 4° sur la piste les températures étaient particulièrement fraîches le matin, les équipes ont pu enchaîner les tours sous un beau soleil l’après-midi durant les deux jours.
L’actualité de l’endurance résonnait encore du passage du team Webike SRC Kawasaki France Trickstar chez Dunlop, suite à des essais compliqués à Almeria et à Valence avec les nouveaux pneus Michelin. L’équipe managée par Gilles Stafler et les trois pilotes Jérémy Guarnoni, David Checa et Erwan Nigon était donc en piste pour la première fois avec ces pneumatiques. C’est ainsi qu’on a pu voir l’ex-pilote Julien Da Costa, vainqueur des 24 Heures Motos à trois reprises avec cette équipe et désormais au service de Dunlop, recueillir les impressions des pilotes entre chaque session de roulage.
Autre défection chez Michelin, le team Moto Ain de Pierre Chapuis qui annonce par ailleurs son arrivée en catégorie EWC après de brillantes prestations en Superstock. Aux côtés de l’Italien Roberto Rolfo et du Suisse Robin Mulhauser devrait bientôt être officialisé un célèbre pilote de vitesse français à particule…
Yoshimura SERT Motul (Gregg Black, Sylvain Guintoli, Xavier Simeon, Kazuki Watanabe) et YART Yamaha (Niccolò Canepa, Marvin Fritz, Karel Hanika, Michael Laverty), deux des principaux prétendants au titre 2021, ont également pu à loisir essayer les pneumatiques Bridgestone, tout comme leur nouvelle électronique.
Damien Saulnier : « Les machines ont été préparées au Japon. Suzuki et Yoshimura ont beaucoup investi dans le développement des motos. »
Yohei Kato, directeur de l’équipe, qui a collaboré avec le SERT pendant de nombreuses années : « Suzuki et Yoshimura ont développé la moto année après année pour gagner les 8 heures de Suzuka. Cette moto est basée sur les spécifications de la moto Yoshimura pour Suzuka. Depuis l’année dernière, nous travaillons avec le SERT pour adapter et développer la moto pour les 24 heures. »
Si elle est rapide, la R1 du YART Yamaha a toujours été handicapée par sa consommation d’essence, et Mandy Kainz, team manager du YART Yamaha, explique : « Nous avons travaillé en particulier sur la consommation de carburant. Nous perdons des courses non pas pour une question de vitesse, plutôt en raison de notre consommation trop importante. Ça nous met sous pression face à la concurrence parce que cela nous oblige à prendre plus de risques en piste. Si on prend l’exemple d’Estoril, nous avons fait deux arrêts de plus et il a fallu être très rapide et prendre beaucoup de risques pour gagner. Dans ce travail sur l’électronique, il faut aussi préserver la moto : moins d’essence veut aussi dire plus de risque pour le moteur. Pour le Mans, nous nous concentrons sur ce travail avec des essais longue distance. »
A défaut de chronos fiables, on notera seulement qu’en vertu d’un accord entre Bridgestone et Dunlop, les teams équipés de ces deux marques de pneumatiques ont profité de deux jours supplémentaires d’essais bien plus privés.
Les autres seront de retour les 30 et 31 mars à l’occasion des essais officiels pré-Mans.
A souligner encore que F.C.C. TSR Honda France se présentera officiellement le 26 mars au Mans, lors d’une conférence de presse et que Alexis Masbou a intégré la structure du Team No Limits en Superstock.