Le BMW Motorrad World Endurance Team a réalisé un très bon début de saison en terminant deux fois à la troisième place pour monter sur le podium lors des deux premières courses, au Bol d’Or ainsi qu’aux 8 Heures de Sepang. Cela place l’équipe en deuxième position du classement du Championnat du Monde avec 64 points, contre 79 pour le Suzuki Endurance Racing team leader. La S 1000 RR sera ce week-end l’adversaire n°1 du SERT dans la Sarthe, avec comme pilotes Kenny Foray (France), Ilya Mikhalchik (Ukraine) et Markus Reiterberger (Allemagne).
Vladimir Leonov (Russie) aurait dû être le pilote de réserve, mais ce sera finalement Peter Hickman (Royaume-Uni) qui occupera ce poste.
Kenny, tu es deuxième du classement provisoire du Championnat du Monde avec le BMW Motorrad World Endurance Team, à 15 points des leaders. Lors des prochaines 24 H Motos, attaquerez-vous à outrance, ou viserez-vous le maximum de points, sans forcément rechercher la victoire à tout prix ?
« C’est une question qui est un peu délicate, car avec tout
ce qui s’est passé lors des premières courses, que ce soit au Bol
d’Or ou aux 8 Heures de Sepang, on n’a jamais pu disputer 100% des
épreuves, surtout au Bol d’Or à vrai dire car c’est celle-là qui
nous intéressait le plus en raison de sa durée. »
« Il ne faut pas oublier que nous dans un premier temps on a une moto qui est assez nouvelle car c’est la première saison qu’on courre avec une S 1000 RR. Comme on n’a toujours pas fait vraiment 24 heures avec, s’il n’y avait pas ce problème d’expérience et de connaissance de la moto, en fait je te répondrais qu’on fera tout pour être les meilleurs possibles. On ne sera pas là pour assurer des points, mais pour être le plus performant que cela se pourra. »
« Il y a toutefois toujours ce « mais » qui fait qu’aujourd’hui on n’est encore un petit peu dans le flou par rapport à ça. Tous les essais qu’on a faits ont été très positifs, mais il n’empêche qu’en endurance, l’expérience d’une course de 24 heures est quelque chose d’indispensable. »
Alors justement, quand tu parles des essais que vous avez faits, avec 4 pilotes venant de 4 pays différents, comment avez-vous pu préparer les 24 Heures ?
« Nous parlerons de trois pilotes car le remplaçant va venir
seulement pour la course. Sinon on aurait bien sûr préféré que rien
ne se passe et que la course ait lieu en avril, pour que tout le
monde soit dans le rythme. Il est vrai que certains championnats
nationaux n’ont pas encore commencé, ou alors viennent de débuter,
ce qui rend la situation un peu plus délicate. »
« Mais en tous les cas, ce qui est sûr c’est que les tests que nous avons faits au Mans courant juillet se sont très bien passés. On va voir maintenant comment ça va se dérouler sur le Bugatti. »
Penses-tu que vous aurez encore au Mans ce week-end un avantage en consommation ?
« Il faudrait poser la question aux autres pour savoir s’ils ont amélioré (sourire) ! Normalement, on sait que c’est un point fort de notre côté, mais maintenant ce n’est pas là-dessus que l’on essaie de travailler, c’est simplement que les ingénieurs font un travail extraordinaire et qu’on arrive à être en sécurité par rapport à ça et être très bons, ce qui est tant mieux pour nous. Mais on sait très bien que si sur 8 heures ça peut avoir beaucoup d’importance, c’est également le cas sur 24 heures, mais on espère que notre point fort sera plus lié à nos performances qu’à ça. J’espère pour les autres qu’ils ont amélioré, mais ce n’est pas le point le plus marquant pour nous. »
Le Russe Vladimir Leonov n’a couru qu’une fois les 24 H, en 2016. N’est-il pas osé de l’inclure dans votre équipe, même en tant que pilote de réserve, quand vous jouez le titre ?
« Non car ça reste un pilote qui a quand même beaucoup
d’expérience. Il roule en IDM dans l’EGS-alpha-Van Zon-BMW Team de
Werner Daemen, également team Manager du BMW Motorrad World
Endurance Team. Ils se connaissent très bien et la présence de
Vladimir n’a rien d’illogique. »
« Depuis hier mardi, en fait, c’est le Britannique Peter
Hickman qui été choisi comme quatrième pilote. Il remplace
Leonov. Avec le Covid-19, c’est très compliqué. Il faut
savoir que depuis quelques mois on est dans une époque où rien
n’est vraiment normal par rapport à la situation dans laquelle on
se trouve. »
La finale du Championnat du Monde d’endurance aura lieu à Estoril. Sera-ce un avantage ou un inconvénient pour BMW ?
« Moi je pars du principe que le Championnat a été écourté
de deux courses entre Oschersleben et Suzuka, donc le fait qu’on
ait une course supplémentaire est un avantage pour tout le monde.
On est dans une période très délicate mais, malgré les coûts
supplémentaires, je trouve ça super que les organisateurs essaient
de trouver une solution pour qu’on ait un peu plus de courses.
»
« Je trouve ça positif. Après, ce qui est sûr, c’est que si on avait été amenés à gagner les 24 Heures du Mans et qu’on ait alors eu assez de points d’avance pour remporter le Championnat, ça nous aurait bien arrangés (rire). »
Classement provisoire du Championnat du Monde d’endurance :
Classement du Bol d’Or 2019 :
Classement des 8H de Sepang 2019 :
Photos © BMW Motorrad World Endurance Team / FSBK