Le mois dernier, notre voyage à Carthagène, dans le cadre des essais privés organisés par Johann Zarco, nous a permis de rencontrer de nombreux pilotes francophones. Parmi ces derniers, les membres de l’équipe de France en European Talent Cup. Après David Da Costa, pilote français en ETC, ainsi qu’en Red Bull Rookies Cup, nous avons eu l’occasion d’échanger avec Gabriel Pio, le benjamin du trio.
À Carthagène, les trois membres de l’équipe de France engagés en European Talent Cup (ETC) sont venus accompagnés d’Alexis Masbou, ancien pilote des Grands Prix reconverti dans l’encadrement des jeunes pour la fédération. Parmi eux, Gabriel Pio, le plus jeune des onze pilotes présents à Carthagène, qui vient de rejoindre la structure pour participer à sa première saison en ETC en 2025.
Dans nos échanges, Gabriel Pio évoque notamment son parcours déjà varié en compétition moto, ainsi que son intégration dans le collectif de l’équipe de France, qui la conduit dans le Sud de l’Espagne le mois dernier.
Bonjour Gabriel Pio, tu es le plus jeune des trois membres de l’équipe de France de moto ici à Carthagène, tu pourrais te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
« Je m’appelle Gabriel Pio, j’ai 14 ans et je fais de la moto. Je viens de Lyon, et l’an prochain, j’évoluerai en ETC avec l’équipe de France. C’est une super opportunité [de rejoindre l’équipe de France], ça me permet de faire pas mal de roulage. Ça m’apporte pas mal. Et puis là, d’avoir la chance de rouler avec Johann Zarco, c’est super pour nous former. Mon parcours, c’était un parcours un peu compliqué, c’était un peu des montagnes russes. Comme dans tous les sports, il y a des moments bien, et des moments moins bien. Parfois, tu te sens bien, et le jour d’après, tu es moins bon que la veille. Ça a été un peu compliqué, mais aujourd’hui je suis content d’être là où j’en suis. »
À 14 ans, tu as déjà évolué dans pas mal de championnats différents…
« Oui, j’ai commencé sur des petites motos, sur des ovales, quand j’avais huit ans. C’étaient mes débuts en compétition. À 10 ans, je suis parti en championnat d’Espagne, en Moto4. Cette année, c’était ma première année sur la NSF, et j’ai terminé troisième du championnat de France, donc l’année prochaine, je participerai à l’ETC. Ici à Carthagène, je roule avec une NSF. »
En tant que pilote de la fédération, tu te rappelles comment tu as été repéré ?
« Quand j’ai été champion de France sur ovale, il y avait un monsieur qui regardait un petit peu, et il m’a permis d’intégrer le collectif espoirs. J’y suis depuis pas mal de temps maintenant. »
Et comment tu as vécu tes débuts avec l’équipe de France ?
« Ça s’est bien passé, j’ai découvert un nouveau circuit, c’était plutôt pas mal. Ensuite, le stage en décembre, ça s’est bien passé aussi. Après, c’était sur des petites motos, et pas ma moto de course. Mais c’est bien de pouvoir rouler avec tout. »
J’imagine qu’on ne peut pas rêver d’une meilleure opportunité que celle de se faire coacher par Johann Zarco ?
« C’est super, Johann c’est quand même quelqu’un de bienveillant, et d’assez posé. Même si c’est un pilote de MotoGP, il est assez ouvert d’esprit. Il vient nous donner des conseils. On aborde des points un peu techniques avec lui. »
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois pour toi ?
« Non, il est assez impliqué pour les jeunes, et comme c’est ma quatrième saison dans le collectif espoir, je l’ai rencontré il y a deux ans. Il était venu sur un stage avec les petites motos pour nous donner des conseils. C’est gratifiant de sentir qu’un pilote de MotoGP nous soutient. »