La Révolution mène à tout, et la moto aussi. C’est en effet à moto que Che Guevara, un des plus célèbres révolutionnaires d’Amérique latine et du Monde, parcourut tout le continent pour y répandre la révolution, avant d’être finalement capturé et exécuté sommairement par l’armée bolivienne.
Son fils aîné aide actuellement à développer le tourisme sur l’Île de Cuba, au sein d’une structure qui s’appelle La Poderosa Tours.
Il organise des séjours d’une huitaine de jours ($ 4 300 à 2 par moto et par chambre, $ 5 800 solo et single). Les motos disponibles sont toutes des Harley, ce qui fait un peu sourire dans le pays du castrisme, mais se justifie probablement par une majorité de clients américains.
Avec l’assistance d’un organisateur européen, Guevara étudie la possibilité d’organiser une course de motos.
La F1 à Cuba
La Formule 1 a fait escale pour la première fois à Cuba en 1957. Elle y retournait en 58 alors que beaucoup de sports refusaient de s’y rendre, le Mouvement du 26 Juillet de Fidel Castro ayant destitué Fulgencio Batista, un dictateur violent et répressif.
Les évènements ne manquèrent pas : « Juan-Manuel Fangio, le célèbre coureur automobile argentin, cinq fois champion du monde, qui devait courir lundi après-midi le Grand Prix de Cuba, a été enlevé à La Havane dimanche, à 21 heures (3 heures du matin à Paris), dans le hall de son hôtel, par des rebelles », expliquait France-Soir à la une. « Les ravisseurs sont des partisans de Fidel Castro, le chef révolutionnaire qui mène une lutte acharnée contre le gouvernement Batista ».
Fangio ne resta leur otage que 26 heures, avant d’être libéré devant l’ambassade d’Argentine. Castro lui-même – qui avait ordonné l’enlèvement – s’excusera auprès du pilote, et celui-ci affirmera avoir été bien traité.
L’autre objectif des révolutionnaires cubains, en revanche, ne fut pas atteint. Le deuxième Grand Prix de Cuba eut lieu comme prévu, le lundi après-midi, devant 150 000 personnes, le Français Maurice Trintignant remplaçant Fangio au volant de sa Maserati. Mais hélas la course, remportée par le Britannique Stirling Moss sur Ferrari, fut endeuillée par un grave accident.
Étonnement, le Grand Prix de Cuba ne s’est pas arrêté avec l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro en janvier 1959. Il n’y a pas eu d’épreuve cette année-là mais en 1960, le gouvernement socialiste a organisé une course sur l’aérodrome Camp Freedom. Moss a de nouveau gagné.
En Championnat du Monde Moto, José Péon a terminé septième du Grand Prix d’Allemagne de l’Est 125 sur MZ, avec comme vainqueur Angel Nieto. Il figure en photo ci-dessous avec le n°233.