Avant la FP4 du Grand Prix du Qatar, Jules Deremble a demandé en direct sur Canal+ à Éric Mahé, l’agent de Fabio Quartararo, si Suzuki était une écurie qui pourrait l’intéresser à l’avenir pour El Diablo.
La réponse de celui qui reste généralement dans l’ombre a été assez claire : « Sincèrement, on n’en est pas là. C’est-à-dire qu’on a parlé de progression technique avec Yamaha en fin de saison. Pour des raisons que je ne peux pas évoquer, c’est moins prometteur que prévu, donc là on est plutôt d’essayer d’évaluer ce que peut être 2023, concernant le package technique. Pour l’instant, il n’y a pas d’urgence : il y a quatre pilotes qui ont signé, et comme l’a dit Livio (Suppo, Team Manger Suzuki Ecstar), Fabio est un profil de pilote intéressant. Donc on n’en est pas là aujourd’hui, on est en train de réfléchir, Yamaha est en train de nous expliquer ce qu’ils souhaitent mettre en place pour le futur, et une fois que l’on aura fait le tour de tout ça, on se posera ce genre de question. »
On sait que ce n’est pas un problème d’argent mais un
problème de projet sportif : quel est votre échéancier pour vous et
sur l’avenir à moyen terme de Fabio ?
« Personnellement, je n’ai pas d’objectif temporel. En bref, la
chose importante c’est de comprendre ce qui va se passer chez
Yamaha dans le futur, et après on verra ce qui se passe chez les
autres, mais pas au début. Pour moi, il n’y a pas de réelle
échéance, c’est-à-dire qu’il est probable que Yamaha dise
« bon, il faut y aller ! ». Pour l’instant ce n’est
pas le cas ! »
C’est vous qui avez les clés du
camion ?
« Non ! J’aurais envie de dire que les clés sont posées sur la
table, et puis après, selon ce qu’il va se passer, on verra qui
c’est qui dégaine le premier. Je ne sais pas. »
De son côté, Livio Suppo, tout juste de retour dans le paddock MotoGP, ne cache pas son intérêt pour le pilote français et conclut avec un appel du pied : « Fabio, c’est Fabio ! Il a fait une saison incroyable l’an passé en étant la seule Yamaha très forte. C’est sûr que c’est un champion du monde très fort. Je pense honnêtement qu’on a les mêmes exigences. »
Alors, le Niçois roulera-t-il toujours en 2023 sur une Yamaha, ou plutôt sur une Suzuki, voire une Honda, une Ducati, une Aprilia ou une KTM ? La balle semble toujours dans le camps d’Iwata qui a visiblement la priorité, mais qui devra cependant avancer des arguments techniques très convaincants pour pouvoir conserver le Français…