KTM a décidé de passer cette année à la vitesse supérieure en Grand Prix, après avoir remporté le titre de Champion du Monde Moto3 l’an dernier avec Brad Binder. Les débuts en MotoGP sont progressifs, et la firme autrichienne occupe actuellement la vingt-deuxième place ex-aequo du classement avec Pol Espargaro et Bradley Smith. Par contre en Moto2, Miguel Oliveira réalise des prodiges qui lui valent la quatrième position.
Pour une machine débutante, face à des adversaires aussi aguerris de Kalex, Tech 3, Speed Up et Suter, ce début de saison est tout simplement excellent. Quatrième lors de la course inaugurale au Qatar, Oliveira s’est emparé de la pole position dès la deuxième épreuve en Argentine. Troisième à Jerez, il s’est récemment classé quatrième à Barcelone.
Deuxième du Championnat du Monde Moto3 en 2015, déjà sur KTM, Miguel avait remporté cette année-là six Grands Prix et totalisé neuf podiums. En 2016, il se faisait la main en Moto2 sur une Kalex du Leopard Racing, avant de rejoindre KTM cette saison. Ses résultats sont d’autant plus méritoires qu’il développe seul la Moto2 autrichienne, son coéquipier Brad Binder n’ayant aucune expérience de la catégorie et s’étant blessé, manquant ainsi trois Grands Prix.
Pit Beirer, le Directeur de la compétition de KTM, est très satisfait de ses prestations : « Miguel fait un super travail. Il a pris de bonnes décisions concernant les réglages au printemps, il a été rapide, tout s’est bien passé. Avant Le Mans on a eu des doutes et désiré régler la moto dans une direction différente, ce qui ne nous a rien apporté.
« Si vous avez une équipe aussi petite, où tout est correct pour le pilote, alors si ce pilote commence à trébucher, ce sera difficile. Nous n’avons pas eu un second coureur fort à ce stade, alors on ne pouvait pas dire : « Regarde, ton collègue de l’équipe fait ça ou ça, et ça marche». Lorsqu’au Mugello Brad Binder a été de retour en course et est allé directement à la 6ème place lors des essais libres, Miguel était à nouveau septième. La pression interne d’un collègue fort dans l’équipe aide Miguel dans la situation actuelle.
« Si nous sommes dixième d’une course au cours de la première année, c’est un résultat de rêve lorsque nous considérons la jeunesse de ce projet. Il est très bon que nous connaissions parfois la réalité et ne croyons pas qu’il s’agisse d’une voie à sens unique. Parce que le niveau dans cette catégorie Moto2 est tout simplement élevé. Son fonctionnement actuel est vraiment bien. »
Photos : crédit Sebas Romero et Gold and Goose pour KTM
Source : speedweek.com
