Le pilote italien et son team manager s’en remettent à la justice pour trouver une solution à leur litige.
Depuis quelques temps, un litige secoue le team Gresini en Moto3. En effet, Fabio Di Giannantonio et Fausto Gresini sont en total désaccord concernant leur contrat de l’an prochain. Dans les faits, le pilote est uni à l’équipe pour quatre ans en Moto3 mais celui-ci souhaite monter en Moto2 l’an prochain. Un accord a été trouvé afin de créer un nouveau contrat pour le Moto2. Seulement, le pilote italien ne souhaite effectuer qu’un an dans le team, pour la seule année 2019, tandis que Gresini veut le garder jusqu’en 2020 afin de pouvoir construire un projet dans la durée. Di Giannantonio a eu un peu de temps pour signer le contrat, mais n’a pas été en mesure de donner une réponse rapide et Gresini a finalement engagé Sam Lowes.
Di Giannantonio souhaite donc désormais quitter l’équipe afin de tenter sa chance ailleurs en Moto2, mais son contrat les lie encore l’an prochain en Moto3. Chacune des parties tente de faire valoir ses droits, et l’affaire est désormais devant le tribunal. Cela sera donc à un juge de se prononcer. Malgré tout, l’avocat du pilote italien espère qu’un accord à l’amiable sera trouvé afin d’éviter de longs mois d’affaire en justice, comme le relate GP One : « Nous aurions aimé parvenir à un accord, malheureusement nous n’avons pas eu le temps matériel pour le faire. Nous avons eu trop peu de temps. Si Gresini, comme il le dit, souhaitait avoir Fabio pendant deux ans afin de le faire évoluer dans sa carrière, nous espérons qu’à présent il parviendra à trouver la meilleure solution possible avec nous. Fabio Di Giannantonio s’est toujours comporté de façon très professionnelle dans une affaire qui aurait pu le démotiver et le déconcentrer. Le podium de dimanche dernier confirme bien son engagement pour l’équipe et les sponsors. »
De son côté, Fausto Gresini a confié être très déçu : « L’offre lui a été faite à Barcelone. Il m’a demandé un peu de temps pour y réfléchir et j’ai accepté oralement, mais il ne m’a jamais donné de réponse écrite. Je me suis comporté comme il le fallait en lui faisant une offre et en lui laissant du temps. Il n’a pas répondu donc j’ai fait une autre proposition, et sa place n’était ainsi plus disponible. Je ne sais pas pourquoi il a changé d’avis en disant qu’un contrat de deux ans ne lui convenait pas et qu’il ne voulait qu’un an. J’ai refusé en disant que s’il ne signait pas ce contrat, l’ancien restait donc valide et il devait courir encore une année en Moto3 avec nous puisque je n’étais pas disposé à ne faire qu’un an avec lui en Moto2. A partir de là j’ai commencé à recevoir des appels de son avocat et nous avons fini par aller au tribunal. Je suis contrarié par cette affaire. Je respecte son point de vue mais il devait être clair et dire la vérité dès le début. »
Enfin, Fabio Di
Giannantonio a exprimé à son tour sa déception et montré
sa volonté à vite trouver une solution : « Fausto ne me tend
pas vraiment la main car les beaux projets que nous avions sont
partis en fumée. Il m’a un peu fait du chantage étant donné que si
je ne signais pas un contrat un peu vide je ne changerais pas de
catégorie. Nous sommes deux professionnels et donc je m’attendais à
un accord plus professionnel qui n’est pas arrivé. C’est dommage
car suite à cela il m’a dit que je devais absolument rouler encore
une année en Moto3 avec le team mais je ne veux pas le faire car je
me sens prêt, aussi bien physiquement qu’au niveau de mes
résultats, à monter en Moto2. C’est dommage que les choses se
soient passées ainsi mais nous allons sortir de cette situation.
»