Nous vous proposons de revenir en détail sur les trois jours d’essais réalisées par Johann Zarco sur le circuit de Losail. Pour cela, nous reproduisons ici l’intégralité de ces déclarations quotidiennes lors de ses différents Médias Debriefs. Ainsi, vous en saurez tout autant que les journalistes qui se sont déplacés jusqu’à l’hospitalité Monster Yamaha Tech3 après chaque journée d’essais au Qatar.
Après une première journée que le pilote français a conclu en neuvième position à 0,886 seconde du meilleur temps, Johann Zarco a accompagné la progression du meilleur chrono en gagnant lui-même 4 dixième lors de cette seconde journée. 10e à 0,899 de la pole provisoire, le pilote Yamaha Tech3 caractérise ce second jour par une progression dans trois domaines, rapidité, régularité et confiance, tout en applaudissant la splendide performance de son coéquipier (3e à 0,462 de Maverick Vinales).
Nous retiendrons surtout cette sportivité qui devrait être la norme, mais qui apparaît malheureusement comme une bouffée de fraîcheur dans ce monde souvent meublé de petites phrases perfides… y compris à l’égard de Jonas Folger.
Samedi 11 mars 2017:
« Aujourd’hui, nous avons bien travaillé et les chronos se sont améliorés. Ils ont aussi été plus réguliers, ce qui est super. Je suis également moins fatigué sur la moto, ce qui fait beaucoup de points positifs. Je dois vraiment prendre mon temps et ne pas stresser pour prendre des références sur la piste et sur la moto. Je suis très content que tout s’améliore, la moto et moi ensemble, et nous faisons un bon travail avec le team. Disons que la seule chose sur laquelle je ne dois toujours pas stresser… disons que je pourrai encore améliorer demain si lors des deux premiers tours, je peux tout faire à la perfection. Pour le moment, quand j’ai une adhérence parfaite, je prends mon temps pour prendre de nouvelles références sur la piste et sur la moto, et je perds ces deux tours. Ils ne sont pas mauvais mais ils ne sont pas parfaits, et quand je suis plus à l’aise, les pneus sont déjà usés. Si je mettre tout ensemble demain, la performance sera là. On verra si on fera une simulation de course ou pas. »
Vous dites que votre approche est très lente et méthodique… mais ça semble très bien fonctionner pour vous !
« Oui ! Je ne suis pas le genre de gars qui fait tout d’un coup, mais même en travaillant à ma façon, en essayant d’avoir du feeling et d’améliorer ce feeling, à la fin, je ne suis pas loin de la tête, et c’est pourquoi c’est positif. »
Hier, vous aviez vos deux motos réglées de façon très différentes. Était-ce le cas encore aujourd’hui ?
» Non. Je n’avais pas le choix entre les deux motos. J’ai une moto et j’essaie de m’améliorer moi-même ainsi que la moto, les deux ensemble. Aujourd’hui, j’ai pu être plus rapide et régulier, tout en étant moins fatigué sur la moto. Ce sont les trois caractéristiques de cette deuxième journée, donc un bon travail et si nous continuons à rester concentrés et a attaqué le troisième jour, nous pourrons être heureux. »
Vous dites que vous n’aviez qu’une seule moto ?
» Non, j’avais mes deux motos mais pas deux réglages différents. Quand nous trouvons quelque chose de bien sûr l’une, nous le mettons sur l’autre. Tout s’améliore dans une seule direction. »
Vous êtes prêts pour la première course ?
» Je suis prêt pour la troisième journée de test… (rires) »
Vous attendiez-vous à de tels progrès vous-même ?
» Je suis heureux d’être ici dans le rythme. Il y a toujours deux pilotes très rapides capables de faire d’excellents chronos, mais les écarts sont très serrés entre la 5e position et la 10e ou la 15e, et être proche d’eux me rend confiant. Avec le potentiel de la moto, c’est vraiment… oui, je dois être heureux, si je peux y arriver. »
Vos bons chronos sont-ils liés au fait que vous vous sentez à l’aise sur la moto, puisque vous dites qu’elle évolue en même temps que vous ?
» Oui, la bonne chose, c’est que quand les bons chronos arrivent, la régularité est également là. J’ai de meilleures performances, y compris avec des pneus usés ou les chronos sont meilleurs qu’avant. Nous n’avons pas encore un rythme de course pour être sur le podium ou dans le top cinq, mais je pense que cette manière de travailler est la façon d’atteindre cet objectif. »
Êtes-vous surpris des performances de Jonas Folger ?
» Surpris, non, mais cela me rend heureux ! Heureux pour lui mais également confiant car la moto est parfaitement exploitée par le team qui la connaît très bien, et quand je vois la performance qu’il fait en étant troisième avec de très bons chronos, je me dis « Hé, il est meilleur que toi pour s’adapter rapidement, mais prends ton temps. La moto peut le faire et pense seulement à toi-même. « Cela me rend heureux car cela veut dire que tout est (???). Je pense qu’il a ce talent de comprendre plus vite, et c’est peut-être mon point faible, c’est pourquoi j’ai eu besoin d’expérience en Moto2 avant de devenir fort. J’ai besoin de faire pareil en MotoGP, mais peut-être en moins de temps. »