Âmes sensibles, passez votre chemin ! Sur les pistes du Dakar, on peut tout y voir, même le pire avec cette scène d’une voiture tout terrain prête à rouler sur un concurrent motard après l’avoir fait tomber. La scène oppose un pilote chilien éjecté de son guidon et un délinquant Sud-Africain puisque les images semblent bel et bien trahir un délit de fuite… Mais les apparences seraient-elles trompeuses ?
Les dispositifs de sécurité et d’alerte sont pourtant dans les véhicules et le règlement de la course dit qu’il faut porter secours à un concurrent en difficulté, plutôt que de lui rouler dessus et poursuivre son parcours. Lundi dernier, sur le Dakar, Giniel de Villiers (Toyota Gazoo Racing) a écopé d’une timide pénalité de cinq minutes après avoir heurté le motard César Zumarán par l’arrière lorsqu’ils se sont retrouvés tous les deux dans un passage étroit entre des pierres. Au lieu de s’arrêter pour vérifier l’état de santé du Chilien, de Villiers et son copilote ont repris leur marche et ont laissé Zumarán allongé sur le sol avec des gestes évidents de douleur.
Cependant, avec cette vidéo qui est arrivée sur la toile, l’affaire a pris une certaine ampleur, contraignant le pilote de l’équipe Toyota a clarifié ce qui s’était passé. « Lors de l’étape 1 du rallye Dakar, nous avons été impliqués dans un incident avec le conducteur n° 106. Alors que nous montions une section très difficile et raide, étroite et rocheuse, notre voiture a été déplacée vers la gauche par un rocher, ce qui nous a fait heurter le dos du conducteur 106, le faisant tomber au sol. Il y avait assez de place à sa droite pour passer en toute sécurité, mais de manière inattendue notre voiture a été déplacée vers la gauche par une pierre », explique le Sud-Africain.
Dakar : « je tiens à m’excuser de ne pas m’être arrêté et aussi pour le malheureux incident »
De Villiers précise également la raison pour laquelle lui et son copilote ont décidé de poursuivre la spéciale au lieu de s’arrêter pour s’occuper du Chilien : « nous nous sommes immédiatement arrêtés et avons reculé. Le pilote s’est levé et nous a fait signe de passer. Nous l’avons ensuite fait en toute sécurité. Nous aurions dû nous arrêter pour vérifier s’il allait bien, mais parce qu’il nous a fait ce geste, nous avons compris qu’il allait bien. Je tiens à m’excuser de ne pas m’être arrêté et aussi pour le malheureux incident. Le concurrent 106 a continué à terminer l’étape et il est toujours en course. Je lui souhaite une course sûre et réussie ».