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Sam Sunderland s’est imposé pour la deuxième fois sur le Dakar ce matin en Arabie saoudite, après une quinzaine gérée de main de maître.

Et de deux pour « Sundersam » ! Ce vendredi 14 janvier, cinq ans jour pour jour après sa première victoire sur le Dakar en 2017 (devenant ainsi le premier Britannique à remporter la classique du rallye-raid), Sam Sunderland a été sacré pour la deuxième fois au terme d’une 44e édition qui restera dans les annales.

L’Anglais met ainsi un point final à l’hégémonie de Honda, qui durait depuis l’arrivée du Dakar en Arabie saoudite, début 2020, en s’imposant sous ses nouvelles couleurs, celles de l’équipe GasGas, qu’il a rejointe en décembre dernier (!). Alors, même si la machinerie est restée la même (KTM), il faut souligner toutes les qualités d’adaptation qu’a nécessité ce changement de structure au dernier moment.

 

La régularité plutôt que la victoire à tous crins

Mais cela tombe bien, l’adaptation est une des qualités cardinales pour espérer l’emporter sur le Dakar. La régularité aussi, et Sunderland en a fait l’étincelante démonstration en ce mois de janvier, en prenant la décision de jouer la partie uniquement sur le long terme, quitte à laisser les victoires d’étape à ses adversaires.

Parmi les 12 parcours chronométrés que comptait cette troisième édition de l’épreuve au pays de l’or noir, Sunderland n’en a en effet remporté qu’un seul, lundi dernier à l’occasion de la huitième étape, reliant Al-Dawadimi à Wadi Ad-Dawasir. Cela n’a pas empêché l’intéressé de prendre les rênes de la course dès le soir de la deuxième étape, une position de leader qu’il assumera d’ailleurs à l’issue de huit des 12 journées de compétition, soit les deux tiers du temps !

 

Une seconde semaine plus disputée

Autant dire que le pilote GasGas a su faire preuve d’un sens stratégique remarquable, gardant son sang-froid même lorsque la concurrence s’est intensifiée lors de la seconde semaine, quand Adrien van Beveren (par deux fois) et Matthias Walkner endossèrent le statut de meneurs alors qu’on arrivait dans le money time.

Pas de quoi déstabiliser le futur vainqueur, qui a laissé ses adversaires s’arranger avec le revers de la médaille en étant contraints d’ouvrir le lendemain, et qui a profité alors de l’aubaine pour surgir définitivement en tête au meilleur des moments.

A l’arrivée ce matin à Djeddah, au bord de la mer Rouge, l’émotion était ainsi pour le moins palpable : « Franchement, je pourrais difficilement être plus heureux », a confié Sunderland. « Je suis vraiment très reconnaissant vis-à-vis de toute l’équipe et du travail de tout le monde. Honnêtement cette dernière étape a été très difficile et très stressante. C’était vraiment une affaire de navigation, et parfois c’était un peu confus car je pensais ne pas aller dans la bonne direction : ma tête aurait pu exploser avec tout ça ! »

« Ma tête aurait pu exploser avec tout ça ! »

Deuxième succès sur le Dakar

En effet, malgré la distance réduite de cette dernière spéciale, son rival le plus proche au général, Pablo Quintanilla, a tout fait pour rattraper son retard, que le Chilien a du reste divisé par deux. Sunderland a donc dû défendre ses chances jusqu’au bout, et il serait faux de penser que cette dernière matinée de compétition fut pour lui une occasion de parader. « C’est une sensation incroyable, surtout après tous ces moments passés et les passages plus difficiles, qui au final font toute la saveur de ce résultat », reprend-il.

 

 

« A l’arrivée je n’étais pas vraiment sûr de l’avoir emporté, mais maintenant on me l’a confirmé et c’est vraiment un rêve qui se réalise. C’est l’aboutissement d’un gros travail, de la part de tout le monde : mes amis, ma famille, mon équipe, et franchement tous ces sacrifices valent la peine quand vous avez la victoire au bout du chemin. »

Sa première victoire, Sunderland l’avait obtenue lorsque le Dakar se courrait encore en Amérique du Sud. Ce nouveau succès prouve donc que le Britannique est capable de s’imposer sur des terrains présentant des profils résolument différents. Une vraie satisfaction après une dernière saison plutôt délicate en rallye-raid : « J’ai eu une saison assez difficile en championnat du monde, et bien sûr c’est bien que tout le travail de l’équipe connaisse ce retour sur investissement avec cette victoire », confie-t-il, trop heureux de débuter 2022 de la sorte. Pourvu que ça dure !

Dakar Motos – Classement général final :

Crédit classements et photos : Dakar.com