La longueur de la sixième étape a été réduite à peau de chagrin en raison des mauvaises conditions de course régnant sur l’itinéraire des catégories Motos et Quads. Le classement en attente, Danilo Petrucci ne devrait cependant pas enchaîner sur un deuxième succès de rang suite à une chute survenue peu de temps après s’être élancé.
Les engagés des catégories Motos et Quads auront finalement été « en weekend » plus tôt que prévu ! La sixième étape et ses 216 km de spéciale ont en effet été interrompue à quasiment mi-parcours, après seulement une centaine de kilomètres en raison du très mauvais état du tracé, qui faisait peser des problèmes de sécurité sur les concurrents.
Il est vrai que les deux-roues et les quads devaient emprunter aujourd’hui le même itinéraire suivi hier par les autos et les camions, dans une boucle située à l’Ouest de Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite. Mais les ornières créées par les véhicules, combinées aux fortes intempéries qui se sont abattues ces derniers jours sur le pays ont rendu le terrain purement et simplement impraticable.
Petrucci chute d’entrée
A titre d’exemple le vainqueur de la veille, Danilo Petrucci (KTM), qui pensait sans doute comme nombre d’observateurs bénéficier une fois n’est pas coutume d’un avantage en s’élançant en premier sur la spéciale en raison du balayage de la piste réalisé la veille par les quatre-roues, a chuté d’entrée de jeu, au bout de seulement trois minutes de roulage (c’était, du reste, son deuxième accident en autant de jours après sa chute survenue hier en évitant un… dromadaire !). L’Italien a cependant pu repartir, n’accusant qu’une perte de temps minime suite à cet incident.
Dommage donc pour le spectacle, surtout que cette dernière épreuve avant la journée de repos prévue demain ne manquait pas d’intérêts, entre ses nombreux croisements de piste renforçant la difficulté de la navigation et la diversité de son profil, avec la présence de nombreuses dunes en milieu de parcours avant une finale plus roulante.
Les spectateurs en seront donc pour leurs frais, mais la sécurité de l’épreuve prime logiquement après une première interruption d’étape hier alors que les moyens de secours aériens déployés semblaient insuffisants pour assurer la sécurité des pilotes et de leurs éventuels équipages, le tout dans un contexte de menace d’annulation de l’épreuve suite à l’explosion pour l’heure inexpliquée d’un véhicule d’assistance en marge de la course.
Sanders en bonne position
Que dire donc du peu de compétition qui s’est tenu aujourd’hui dans la catégorie Motos ? D’abord que Daniel Sanders (GasGas) s’est montré très fringant en se montrant le plus rapide sur la centaine de kilomètres parcourus, tout comme il l’avait déjà été hier avant de baisser de régime. Pointé en tête au kilomètre 40, l’Australien a ensuite poussé son avantage au deuxième bornage (km 81), présentant alors 1’26 d’avance sur Matthias Walkner (KTM). Suivent le leader du général, Sam Sunderland (GasGas), Toby Price (KTM) et Pablo Quintanilla (Honda).
Au moment de la neutralisation de l’étape, les écarts étaient particulièrement faibles, cinq minutes seulement couvrant un top 15 bouclé par les Sherco de Rui Gonçalves et Lorenzo Santolino. Il faut dire que les premiers pilotes à s’aventurer sur le tracé ont éprouvé de grandes difficultés, dues tant aux caractéristiques propres à cette spéciale qu’aux conditions de course, les pilotes « jardinant » notamment aux alentours du kilomètre 100.
De quoi mener les organisateurs à stopper l’épreuve et à établir le classement en fonction des temps de passage au km 101, dont on attend encore la confirmation.