Au sein du groupe Volkswagen, on ne fait pas ce que l’on veut et on ne joue pas avec les bijoux de famille. La preuve avec le conseil de surveillance du constructeur que ne compte pas pour du beurre. Il vient ainsi de fermement s’opposer à la vente annoncée de Ducati. Il a même prévenu les candidats à l’achat qu’ils devraient passer leur temps à réfléchir à d’autres projets. Carrément.
« Nous conseillons à toutes les parties prétendument intéressées de ne pas perdre davantage de temps car la vente ne se fera pas« . Voilà qui est clair et qui vient du porte-parole du comité d’entreprise du groupe Volkswagen. L’épilogue d’une réunion de laquelle il est ressorti que la vente de Ducati n’a pas l’aval d’une majorité des membres du conseil de surveillance. Ce sont les représentants du personnel, qui occupent la moitié des 20 sièges du même conseil de surveillance, qui refusent de se séparer du blason italien.
« Toute personne qui a pris connaissance des résultats semestriels de VW le voit bien : nous n’avons pas besoin d’argent et nos filiales ne sont pas là pour être avalées par ceux qui sont à l’affût d’une bonne affaire » ont insisté les opposants en brandissant les derniers bons résultats financiers de Volkswagen.
Les familles Porsche et Piëch, qui ont 52% des actions à droit de vote VW et quatre sièges du conseil de surveillance, ne sont pas non plus favorables à une vente de Ducati. Pourtant, Volkswagen compte sur cette vente pour surmonter le coûteux scandale du diesel et financer son ambition de passer sa gamme à la propulsion électrique…