Interrogé lors de la conférence de presse de la Fédération Française de Motocyclisme sur les problématiques de circulation à Paris (pour rappel, fermeture des voies sur berge depuis la rentrée 2016), le Président de la FFM n’a pas caché dans quel camp il était : celui des usagers, et donc des motards !
Jacques Bolle: « Le cœur de cible de
la Fédération Française de
Motocyclisme est de s’occuper de sport moto, mais nos
statuts nous donnent également une compétence en matière de voie
publique et, à ce niveau là, nous travaillons très étroitement avec
la Fédération Française des Motards en
Colère. On participe à tous les événements de la
DSCR et on
est sur tous les fronts en la matière, mais soyons clairs, le fer
de lance en la matière, ce sont nos amis de la Fédération Française
des Motards en Colère.
Aujourd’hui, à Paris, on ne peut que s’élever contre les
décisions scandaleuses de la ville de Paris. J’ai mis une
demi-heure de plus pour arriver ici en voiture par rapport à
l’année dernière: merci à madame Hidalgo ! On en est au stade où
lorsque l’on passe devant la mairie de Paris, on voit des
automobilistes faire des bras d’honneur à la façade de la mairie.
Je l’ai vu ce matin !
On est dans le dogme. Les décisions qu’à pris madame Hidalgo
sont des décisions dogmatiques que je trouve ridicules, absolument
ridicules. Ça embête tout le monde. Evidemment, pour les bobos
parisiens, qui n’ont pas de voiture, eux ça les arrange, mais
vouloir empêcher les gens de circuler, c’est pour moi
anticonstitutionnel. Mais visiblement, ce n’est pas ce que pense
madame Hidalgo et c’est elle le maire.
Autrement, pour la DSCR, on est toujours dans le tout
répressif; on empile régulièrement les mesures répressives, même si
les résultats sont tout sauf évidents, et on met régulièrement une
mesure de plus. »
Pour rappel, les embouteillages générés par la fermeture des 3 kilomètres de voies sur berge congestionnent tout Paris et sa périphérie, y augmentent fortement le niveau de pollution, y compris paradoxalement sur les berges elles-mêmes, pourtant devenues piétonnières.
C’est donc l’exemple même d’une décision totalement inefficace et purement politique, uniquement prise pour satisfaire un électorat ciblé au détriment des usagers qui se rendent à leur travail, et une mesure contre laquelle s’élève vigoureusement le Président de la FFM !