pub

Ce midi, quelques instants après la dernière séance d’essais libres Moto2, Carmelo Ezpeleta, CEO de la Dorna, et Franco Uncini, responsable de la Sécurité pour la FIM, ont tenu une conférence de presse pour revenir sur la tragique disparition de Luis Salom, vendredi après-midi à Barcelone.

Pour Carmelo Ezpeleta, l’ensemble du personnel médical du circuit, de la Dorna et de l’hôpital de Barcelone a fait son maximum pour tenter de sauver la vie du Majorquin, « Tous les mécanismes mis en place pour assister les pilotes ont très bien fonctionné, » informe Ezpeleta. « Les secours sont arrivés très rapidement et le personnel du circuit de Catalunya a accompli du très bon travail. Nos docteurs sont arrivés immédiatement et le détail des actions réalisées est disponible dans le communiqué de presse que nous avons diffusé hier. »

Après ce tragique accident, la Commission de Sécurité émanant de la FIM et composée de représentants de la Dorna, de la Direction de Course et de pilotes, s’est réunie sur le lieu du drame pour tenter de trouver des explications et des solutions « Comme tous les vendredis, la Commission de Sécurité s’est réunie. Il est important de rappeler que la Commission émane de la FIM dont le représentant est Franco Uncini. Nous, Dorna, en faisons partie en tant que promoteur. »

« Dix pilotes (ndlr: Marc Marquez, Andrea Iannone, Pol Espargaro, Jack Miller, Bradley Smith, Alvaro Bautista, Aleix Espargaro, Andrea Dovizioso, Tito Rabat et Cal Crutchlow) se sont joints à la Commission pour essayer de comprendre ce qu’il s’est passé. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’explications : la chute a lieu en dehors de la trajectoire. Quelque chose s’est passé, il n’a pas pris la trajectoire pour prendre le virage. De même, au moment de la chute, il ne poussait pas pour un tour rapide. Nous devons encore essayer de comprendre avec d’autres éléments comme l’acquisition de données, mais cela ne ramènera pas Luis qui n’est plus parmi nous aujourd’hui. »

« Nous avons décidé qu’il fallait continuer le Grand Prix. Nous avons ensuite parlé à l’équipe de Luis Salom. Edu Perales, propriétaire de l’équipe, a assuré qu’il suivrait la Commission, peu importe la décision. Sur un autre circuit où le tracé ne peut pas être modifié, la décision aurait été plus délicate. Deux possibilités se sont offertes à nous : étudier les raisons et les solutions de cet accident ou modifier le tracé. Les pilotes ont décidé qu’il fallait le modifier. En revanche, la question de savoir si ces modifications seront permanentes sera discutée à Assen. »

Il y a deux ans, le tracé modifié avait déjà été essayé durant quelques heures par les pilotes MotoGP. La version modifiée était celle de la version F1 « Les modifications apportées hier soir sont différentes, nous avons beaucoup travaillé hier soir, » ajoute Ezpeleta. « À l’entrée de la deuxième chicane, nous avons décidé de rendre la piste plus étroite afin que le point de freinage se trouve moins proche du muret. Nous avons élargi les dégagements, posé du gravier et ajouté des Airfence. Nous tenons à remercier le circuit de Catalunya pour les efforts réalisés. Il est important de rappeler le rôle de la Commission de Sécurité : si un problème arrive, nous avons besoin de trouver une solution immédiatement. Aucun pilote n’a émis la possibilité d’annuler le Grand Prix et, pour cette raison, nous avons décidé de continuer. »

De son côté, Franco Uncini précise les raisons qui ont poussé à ne pas modifier le tracé, « Lors du test sur le tracé modifié, il était difficile à appréhender, » explique-t-il. « En particulier avec une machine lourde telle qu’une MotoGP. Nous avons décidé de ne pas retenir ces modifications. »

L’Italien rappelle aussi qu’il n’y a jamais eu de demandes de la part des pilotes pour modifier le virage 12. Quant à savoir pourquoi il n’y a pas de bac à graviers à ce virage alors que celui-ci n’est pas utilisé par la version F1, Uncini déclare, « Parfois, il est nécessaire d’avoir de l’asphalte pour continuer à freiner à cas d’erreur. À cette vitesse, avec des graviers, il est difficile de ne pas chuter. Les protections posées à cet endroit ont fonctionné parfaitement : l’impact de la moto et du pilote a été très bien absorbé. Dans le cas de Luis, il a percuté la moto qui se trouvait sur sa trajectoire plutôt que l’Airfence. »

Concernant les prochaines évolutions au sujet de la sécurité, Uncini répond, « Pour le moment, nous avons un bon niveau de sécurité, mais nous ne rêvons pas et nous continuons de travailler sur beaucoup de domaines tels que l’asphalte, les vibreurs, les Airfences ou les protections. »

Crédit photo : MotoGP.com