Après que Suzuki ait gagné le British Grand Prix en 2016 avec Maverick Vinales, la marque a été obligée d’employer en 2017 le même moteur tout au long de la saison, ce qui s’est avéré un handicap au niveau des résultats. Puis, n’étant pas monté sur le podium l’an dernier, Suzuki a désormais droit cette saison à 9 moteurs, éventuellement différents.
Le statut de Honda, Ducati et Yamaha ne change pas, avec 7 moteurs identiques par pilote pour effectuer la totalité de la saison. Par contre Suzuki rejoint Aprilia et KTM, qui disposent de 9 blocs propulseurs, modifiables à loisir en cours de saison.
Chez Suzuki, on apprécie l’avantage technique, mais un peu moins l’image de quitter le groupe des leaders pour rejoindre ceux de derrière.
Davide Brivio, le team manager du Team Suzuki Ecstar, voit les choses ainsi : « Cela nous donne la possibilité de développer le moteur pendant la saison. Cela pourrait être un avantage. On verra. J’espère que nous n’en aurons pas besoin, mais ça peut être utile en cas de besoin.
« On a eu un problème de moteur l’année dernière, et nous n’avons pas pu le développer car toute évolution était gelée.
« Cette année, si on se retrouve dans la même situation, nous aurons la possibilité de réagir. C’est le seul bénéfice.
« Nous aurons également la possibilité de tester plus souvent, avec des jours supplémentaires. Mais avec ce calendrier extrêmement chargé, il est difficile de trouver des jours disponibles. Avec 19 courses, on est très occupés. Donc ce n’est pas un réel avantage. »
Du côté d’Aprilia il n’y a aucun changement par rapport à l’année dernière, et le constructeur italien se retrouve donc dans une position identique à celle de Suzuki. KTM est dans la même situation, et pour sa deuxième année sera donc soumis aux mêmes règles que les autres concernant les carénages : un seul sera homologué par pilote en début de saison. Des pièces pourront être retirées de celui-ci, mais un seul changement de design est autorisé au cours de la saison. Contrairement au règlement aérodynamique de 2017, il n’est plus autorisé d’utiliser le carénage de l’année précédente (sauf s’il est homologué comme dispositif aéro 2018).
Photos © Suzuki
Source : Motogp.com / Dorna