Après le Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello, nous vous avions partagé le fort mécontentement d’Hervé Poncharal à l’égard de certaines décisions du panel des Commissaires FIM MotoGP (on ne le répètera jamais assez, ce n’est pas la Direction de course qui inflige les pénalités !) et c’est maintenant Paolo Simoncelli qui s’élève contre le trio verbalisateur…
Sur le circuit italien, c’est Daniel Holgado qui s’est vu pénalisé de deux Long Lap pendant la course, ruinant toutes ses chances de bien figurer à l’arrivée et portant un coup au moral du pilote Tech3 qui se bat pour le titre mondial.
Dans le compte-rendu de son Grand Prix national, Paolo Simoncelli, dont on connaît (et apprécie) également le franc-parler, n’y va pas par quatre chemins
« Enfin, nous pouvons dire à nouveau « Al
Mugello non si dorme » (Au Mugello, on ne dort pas)
!
Essayez d’expliquer à quelqu’un qui n’y est jamais allé le
parfum embrassant de l’herbe et de l’essence, les mille couleurs
qui défilent sur la colline, les drapeaux qui flottent en l’air. Le
rugissement des tronçonneuses, la pelouse chaotique et le public
incroyablement passionné et férocement vivant.
Je ne sais toujours pas si le circuit était plein à craquer en raison des courses palpitantes ou des fêtes sur la pelouse, mais quelle qu’en soit la raison, nous en sommes heureux, même si certains ont comploté contre le spectacle. La direction de course, pour n’en citer qu’une, avec sa façon classique et discutable d’appliquer « deux poids, deux mesures ». Leurs (car il s’agit d’un groupe de personnes) décisions absurdes, jamais prises de manière cohérente, me font penser qu’ils regardent d’autres images au lieu de la VAR. Je ne peux pas expliquer la pénalité infligée à Holgado pour conduite irresponsable, alors que sa manœuvre visait simplement à éviter le coureur qui le précédait. Je ne comprends pas non plus pourquoi Zurutuza n’a pas été pénalisé, car il a impliqué Farioli dans sa chute. A mon avis, ce sont deux incidents de course qui ne devraient pas être sanctionnés, ils peuvent arriver. Ils sont loin de la conduite irresponsable dont on parle, et si l’on veut vraiment les considérer comme tels, mieux vaut rester chez soi à éplucher des pommes de terre la prochaine fois. »
Après Johann Zarco à Jerez, Enea Bastianini à Barcelone, Francesco Bagnaia, Fabio Quartararo et Hervé Poncharal au Mugello, pour ne citer que les plus récents qui osent s’exprimer publiquement, la liste de ceux qui ne comprennent pas toutes les décisions prises s’allonge aujourd’hui du nom de Paolo Simoncelli.
Vos réactions sur les réseaux sociaux prouvent également que vous partagez cet état de fait. Alors quand les acteurs du show eux-mêmes ne comprennent pas, et avant que cela ne se propage au public entier et ne tende à décrédibiliser tout le spectacle, il serait sans doute temps de s’assoir autour une table pour, au moins, décider qu’un minimum d’explications est nécessaire, aussi bien pour les pilotes et les teams que les spectateurs…
Commissaires FIM MotoGP
