Qu’on se le dise : lorsque Dovizioso a quelque chose dans la tête, il le garde toujours à l’esprit et tant pis s’il doit tordre le cou aux certitudes de son équipe. Un cou douloureux et raillé par son équipier Iannone qui le quittera à la fin de l’année. Dovi, lui, restera pour servir aux côtés d’un Lorenzo au tapis rouge déjà déployé vers une Desmosedici toujours en quête de victoire depuis qu’elle est orpheline d’un certain Stoner. Une réalisation espérée l’an dernier et encore attendue cette année. Pour ce week-end en Catalogne ? L’aîné des deux Andrea dans le box en doute.
Sa saison est assez chaotique et parsemée de mauvais coups du sort. Coupé en deux par son équipier, accroché par Pedrosa, trahi par sa Ducati et allant aussi à la faute, Andrea Dovizioso doit faire contre mauvaise fortune bon cœur quand ce n’est pas le physique qui s’en mêle. En Italie, entre son cou et ses avant-bras, il avait de quoi se prendre la tête. Mais il a tout de même ramené un top 5 du Mugello.
Un top 5 et un discours sur la méthode à présent martelé depuis quelques temps. Son principe est simple : « nous sommes régulièrement rapides lors des essais mais nous ne sommes jamais révélés comme des vainqueurs potentiels ». Des propos de nature à faire grincer les dents à Borgo Panigale. Dovizioso veut travailler autrement ce qui lui permettrait d’améliorer son onzième rang au général synonyme de 34 points. Montmelo sera-t-il l’occasion d’un changement ? : « C’est l’un des meilleurs tracés du monde. Ce sera intéressant de voir comment vont s’y comporter les Michelin sur un tracé aussi exigeant. Mes sensations avec la Desmosedici sont excellentes même si nous devons encore améliorer certaines choses ». Dovizioso aussi à son marteau !