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Sur le coup, la victoire inédite d’un Cal Crutchlow sympathique a éclipsé les soucis majeurs rencontrés par certains pilotes en fin d’un Grand Prix de la République Tchèque humide et à rebondissements. Mais la fête finie, le temps de l’analyse est venu et ce sont les images d’un Iannone au pneu avant en lambeaux qui commencent à dominer.

Ce rendez-vous de Brno nous en a offert des images à sensations. Le rétablissement spectaculaire de Márquez aux essais, la manœuvre du même Márquez entre deux Yamaha lors des qualifications, l’effroyable chute de Tom Lüthi en Moto2. Mais aussi ce pneu avant d’Andrea Iannone se décomposant en fin de course. On a craint pour la sécurité du pilote que Michelin a assuré n’avoir jamais été mise en cause, les images étant trompeuses. Soit. Mais l’émotion était palpable à l’arrivée et les langues ont commencé à se délier chez ceux qui avaient connu le même problème. Et qui avaient aussi fait le mauvais choix.

Andrea Dovizioso, aussi pilote Ducati, est allé de sa remarque. Cependant, la cabale n’aura pas lieu contre le Bibendum. Dans le paddock, il y a aussi de voix qui défendent Michelin, insistant plus sur le fait d’un mauvais choix plutôt que sur un défaut du manufacturier. Ainsi, l’homme du HRC, Livio Suppo : « j’ai lu ces critiques, et elles sont injustes » affirme-t-il sur GPOne. « Nous avions bien un pneu nous permettant de faire la course en toute sécurité, c’était le dur. Mais comme il a beaucoup plus lors du warm-up, personne ne l’a essayé. Puis la course est partie alors qu’il ne pleuvait plus et tout le monde a pensé à une épreuve où l’on changerait de moto ». Comme au Sachsenring.

« Alors le pneu tendre a été pris et il n’était pas en mesure de tenir la distance. Michelin n’est pas à blâmer pour ça car ils n’ont rien fait de mal, ils n’ont pas commis d’erreurs. Maintenant, il est difficile de convaincre un pilote de prendre un pneu qu’il n’a jamais essayé. Alors peut-être que l’on aurait pu avoir vingt minutes d’essais en plus avant la course. Mais ce n’est pas facile à mettre en place non plus ».

D’aucuns enfin ont regretté que la direction de course n’ait pas stoppé Iannone en plein naufrage pour des raisons de sécurité. Là aussi, Suppo appelle au calme : « c’est le genre de décision très compliquée à prendre pour une direction de course. Dans le cas de Iannone, il continuait à faire des temps au tour assez rapides tout en perdant des morceaux de pneus. Il faudra peut-être en reparler la tête reposée. Cette situation a été exceptionnelle, je ne me souviens pas en avoir jamais vécu une semblable. Il faut en débattre entre nous plus tard. Mais si vous optez pour la seule sécurité, alors il faut arrêter tout le monde et refaire un départ ». Ce qui se passait avant…

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