C’est un Valentino Rossi heureux du travail accompli en ce vendredi qui quitte le circuit de Brno. Il a trouvé une bonne base et un bon rythme avec sa Yamaha, et même s’il reste encore du travail à faire, notamment sur le choix délicat des pneus, il est parmi les cinq pilotes pouvant prétendre à la victoire. Sur le sec.
Car c’est la pluie qui est aussi redoutée par un Doctor qui se fait sans doute en la matière l’écho de ses collègues. Les nuages ont été menaçants le matin avant de disparaître l’après-midi et laissé place à un soleil rassurant. Mais les prévisions météo préviennent : le ciel bleu est en sursis en République Tchèque : « il paraît qu’il va pleuvoir dimanche » rappelle celui qui a remporté sa première victoire en Grand Prix sur ce tracé il y a vingt ans. « J’espère que les prévisions vont changer ».
Et pour cause, puisque, sur un bitume sec, le Doctor est dans le coup : « je suis très satisfait de cette journée parce-que dès le matin, j’ai eu de bonnes sensations avec la moto et les pneus. J’étais curieux de savoir ce qu’allaient donner les Michelin par rapport aux Bridgestone. Tout s’est bien passé et les temps sont venus rapidement. Les prises d’angle ont beaucoup changé par rapport aux pneus de l’an dernier. Nous pouvions davantage pencher la moto l’année dernière et c’est différent avec les Michelin parce qu’ils n’ont pas la même forme. C’est quelque chose qu’il faut ressentir et comprendre ».
Les sensations sont une chose. Mais le choix des gommes en est une autre : « tout est complètement ouvert. Nous avons trois options et dix pneus pour l’avant que nous pouvons prendre pour la course, et deux types de gomme pour l’arrière. Ce sera une décision importante. Il nous faut d’abord sélectionner les pneus de course. Avant toute chose. L’après-midi nous avons beaucoup travaillé, mais il nous reste encore beaucoup de travail à faire ».
Cinquième en fin de journée à un peu plus de trois dixièmes du meilleur temps de Márquez après avoir émargé au second rang battu par le seul Iannone le matin, il jauge ses adversaires : « nous sommes six ou sept à avoir à peu près le même rythme pour la course. Il y a Jorge, Iannone, mais aussi Viñales et Dovizioso. Marc Márquez reste le mystère. Il n’a pas été aussi rapide lors de la FP1, il a souffert lors de la FP2 avant de changer ses pneus et de faire deux tours fantastiques. Il nous faudra progresser demain, samedi, et ainsi jusqu’à dimanche. Où beaucoup de choses risquent encore de changer ! »
Avant de conclure, Vale revient sur un des faits de la journée, dont il a été aussi la victime : l’annulation de chronos pour cause d’excursion hors des limites de la piste : « on ne savait pas vraiment jusqu’où on pouvait aller, il n’y a pas eu de communications sur le sujet. Des temps ont été supprimés dans certains virages où à la fin des vibreurs, il y a de l’asphalte. Maintenant, nous savons où il faut rouler et ne pas rouler ». Valentino Rossi regrette 57 points de retard au championnat sur le leader Marc Márquez.