Marquant la fin de la première période du championnat MotoGP avant la pause estivale, ce weekend sur le tracé néerlandais aura été instructif à plus d’un titre. Chaque team et pilote sait désormais où il en est à ce stade et voit son avenir se profiler à l’horizon 2024.

Revue de détail chez DUCATI, représentée dignement cette année par quatre équipes, où l’homogénéité du package assure les résultats. Le constructeur devra cependant trancher pour l’année prochaine. Sur quels critères ? Les performances bien sûr ! Et il n’y aura pas de place pour tout le monde…

Au sein du team Factory tout d’abord, Francesco Bagnaia déroule sans faille tout son métier au guidon de la GP23 : Second sur la grille, second de la Sprint, il remporte les gros points du GP dominical avec brio. Tout laisse à penser que Pecco est bien parti pour enchainer un second titre de rang. En effet, et même si ses adversaires ne lui rendent pas la tâche facile, ils n’ont en revanche pas sa constance.

 

 

Enea Bastianini, toujours diminué par sa blessure du début de saison, lutte laborieusement au sein du peloton : Une course Sprint sans brio suivie d’un abandon sur chute le lendemain lors du GP clôturent sa première partie de championnat. Souhaitons-lui enfin à Silverstone début août un véritable retour aux affaires, car il est clair que « Bestia » n’a toujours pas pu faire preuve de son talent. D’autant plus dommageable que le temps joue contre lui. Certes, il bénéficie d’un contrat de deux ans. Tout va donc bien pour 2024. Néanmoins, sa glace à l’italienne fond vite : lui qui devait challenger son coéquipier ne le fera certainement pas cette année. L’année prochaine devra donc être la bonne !

 

 

Chez Prima Pramac, qui rappelons-le dispose des GP23 à l’instar du team usine, Jorge Martín confirme ses excellentes dispositions de challenger même si – et comparativement au Sachsenring – il n’a pas autant brillé. Une mauvaise qualification le pénalisera à la Sprint où il termine sixième, puis cinquième du GP le lendemain. Non que la performance soit moyenne, bien au contraire : ses remontées auront été spectaculaires ! S’il avait été mieux qualifié, peut-être aurions-nous eu droit à une redite de la manche allemande. Quoiqu’il arrive, la place du « Martinator » est assurée au sein du Team en 2024, pour peu qu’il veuille bien y rester.

 

 

Autre histoire pour Johann Zarco en revanche : lui qui a enchainé trois weekends brillants repart ce coup-ci bredouille. Rien ne lui aura réussi : en délicatesse avec sa machine lors des essais libres, contraint de passer par la Q1 – mission dont il se sort cependant avec les honneurs – Johann décollera lors des deux courses de la troisième ligne, mais décoller est un bien grand mot ! Résultats ? 13e de la Sprint donc zéro point et chute en GP du fait d’un accrochage avec son compatriote Fabio Quartararo donc… zéro point également.

Regrettable pour Johann dont la place chez Prima Pramac est très convoitée, qui devait confirmer et marquer les esprits en continuant sur sa lancée. En effet, son employeur Ducati statuera sous peu sur la perspective d’une prolongation de son contrat pour 2024 ; et malgré l’entregent du pilote au sein de Pramac, l’usine de Bologne le verrait bien défendre ses couleurs au sein du championnat WSBK. Décision officielle à suivre…

 

 

Pour la structure officielle MOONEY VR46 de Valentino Rossi, tous les compteurs sont au vert : Marco Bezzecchi s’affirme définitivement comme le dauphin autoproclamé de Bagnaia, enchainant les weekends en quête de gros points. Ce fut le cas à Assen où il emporte la pole en qualifications samedi matin et la Sprint l’après-midi. Second du GP derrière Francesco Bagnaia, il lui aura manqué la fougue des deux premières journées pour y être également victorieux. Troisième au championnat un petit point derrière Jorge Martín, nul doute qu’il devrait donner le maximum en deuxième partie de saison. Quoiqu’il arrive, ses excellents résultats devraient lui assurer une moto d’usine tout en restant dans la structure VR46, des négociations étant justement en cours dans ce but.

 

 

Luca Marini, demi-frère de Vale, reste un ton en-dessous de son camarade d’écurie. Rien d’inquiétant pour lui cependant en prévision de 2024 : ses performances progressent (Luca est régulièrement dans le Top 5 en course) et les liens du sang devraient lui conférer, pour un temps du moins, la garantie d’une place dans la catégorie.

 

 

Chez GRESINI Racing, Álex Márquez sort enfin du lot après de laborieuses années chez Honda. Presque une révélation pour ce pilote injustement oublié, lui qui n’a jamais affiché l’aura et la détermination de son frère Marc. Il est vrai que la Ducati lui va désormais comme un gant. Álex retombe toujours un peu dans ses excès d’optimisme et chute ponctuellement, mais les résultats sont là : Top 10 de la catégorie. Et il apporte sa pierre à l’édifice Ducati. Nous le verrons donc l’année prochaine et surement d’ici là aux avant-postes pour la deuxième partie de cette palpitante saison.

 

 

Pour Fabio Di Giannantonio en revanche, la messe semble dite. Les résultats n’y sont pas alors que son contrat arrivera à son terme en fin de saison. La possibilité d’un départ en WSBK est pressentie, Fabio ayant été aperçu au sein du Paddock lors de la dernière manche à Misano le premier weekend de juin. Là encore affaire à suivre.

 

 

A suivre…