La conférence de presse tenue à l’issue des qualifications du Grand Prix de Catalogne à Barcelone a réuni Fabio Quartararo, Marc Márquez , Maverick Viñales, Augusto Fernández et Gabriel Rodrigo.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


Marc, après la FP3 quelques personnes ont pensé que ce serait peut-être la première fois où vous ne seriez pas en première ligne mais vous avez fait une fantastique FP4. Vous étiez proche de la pole position et vous avez fait une erreur au virage 4. Racontez-nous…

Marc Márquez : « oui, bien sûr, ce week-end nous avons travaillé d’une façon différente et nous avons essayé d’être réguliers, de travailler pour la distance de course et d’essayer différents pneus. En qualifications, nous avons montré notre potentiel et cela allait bien. Je pense que nous avons fait un bon tour, et nous étions même prêts à nous battre pour la pole. Nous nous sommes battus mais nous l’avons manqué pour rien. Mais je pense que nous sommes en bonne forme pour demain et c’est le plus important. Il semble que les pilotes Yamaha sont très forts. Il sera crucial de bien décider du pneu arrière et il semble que le moyen et le dur fonctionnent bien. Mais à part ça, nous peinons mais nous sommes là, et c’est le plus important pour le championnat ».

Vous attendez-vous à une course similaire à celle du Mugello où beaucoup de pilotes peuvent gagner demain ?

« Nous verrons. Il semble que le rythme des pilotes est très proche et qu’il y a 3 ou 4 d’entre eux qui ont une allure très similaire. Mais quoi qu’il en soit, je me sens mieux qu’au Mugello. C’est important car je sens que je peux gérer d’une façon différente et que je peux être plus régulier. On verra le résultat final mais notre objectif est de terminer devant nos adversaires pour le championnat, qui sont les 2 Ducati et Rins. Si des pilotes Yamaha sont plus rapides que nous, nous devons survivre. Nous essaierons de survivre et c’est la chose la plus importante ».

Ce matin, vous avez suivi Valentino alors qu’il faisait un tour rapide. Était-ce pour déceler les points forts et les points faibles de la Yamaha ?

« Bon… Honnêtement, je l’ai seulement suivi de façon proche en FP2. Il était avec un pneu neuf et j’étais avec le pneu usé, et j’ai vu quelques petites choses, mais globalement, c’est toujours pareil. La Yamaha conserve sa vitesse d’une très bonne façon, et sur ce circuit vous devez conserver votre vitesse. Elles conservent leur vitesse, elles ont une bonne motricité et il semble que pour les conditions que nous avons ce week-end, tout le monde s’attendait à une bagarre entre les Honda et les Ducati, et c’est l’opposé. Il semble que les motos qui fonctionnent le mieux sont les Yamaha et les Suzuki. Elles ont moins de couple et moins de puissance, et c’est également intéressant à comprendre car il y a une grande ligne droite mais aussi 15 virages qu’elles franchissent d’une très bonne manière ».

Vous donnez l’impression de suivre davantage de pilotes ce week-end. Est-ce simplement pour comprendre vos adversaires ou parce que vous avez plus de difficultés que prévu ce week-end ?

« Quand je me suis senti prêt, comme en FP4, j’ai été complètement seul, à simplement attaquer et prendre mon rythme. Mais oui, nous voulions simplement comprendre comment travailler avec le pneu avant et soudainement, en FP4, quand j’ai mis le pneu avant dur, tous les problèmes ont disparu et j’ai pu piloter comme je le voulais. J’ai fait un bon chrono avec un pneu qui avait la distance de course. En qualifications, j’ai aussi fait un 39.8 tout seul avec un pneu arrière médium. Je suis donc heureux de la façon dont nous avons travaillé ce week-end et je me sens prêt à me battre en course pour au moins le podium ».

Il semble également que cette année vous avez beaucoup changé votre stratégie durant la qualification. Avant, vous étiez suivi par beaucoup de pilotes, mais cette année c’est un peu l’opposé, comme vous l’avez fait au Qatar, au Mugello et lors de beaucoup de courses en suivant d’autres pilotes. Est-ce fait délibérément pour prendre le maximum de ce qu’il y a à gagner ?

« Mon objectif est d’essayer d’être en première ligne à toutes les courses, et je l’ai atteint. C’est mon objectif ».

Si on parle d’adhérence, normalement Honda peine un peu et Yamaha est fort quand il y a un bon grip. Mais il semble que ce soit maintenant l’opposé et quand il n’y a pas beaucoup d’adhérence, la Honda peine et les Yamaha fonctionnent bien. Avez-vous une explication ?

« Je ne sais pas (rires). Je ne sais pas mais oui, en général, quand l’adhérence était très élevée, nous étions très très rapides, et ici où nous peinons plus avec le grip nous n’avons pas atteint le chrono d’une bonne façon. Mais de notre côté, nous savons où est le problème et c’est donc juste une question de temps. Je peine mais je suis là, alors ce n’est pas comme si je peinais et que j’étais à une demi-seconde derrière eux. Je peine mais je suis pareil en rythme de course et en qualification, donc je suis satisfait de cet aspect ».

Êtes-vous impatients de vous battre avec Fabio Quartararo ?

« Oui, bien sûr. J’ai déjà dit depuis Jerez qu’il serait un des adversaires cette année et dans le futur. Il a un très grand talent. Je crois que c’est à Jerez que j’ai dit qu’il n’avait pas obtenu de titre de champion du monde à cause d’un contexte qui était sans doute plus instable que le mien, mais il a maintenant trouvé une bonne équipe et une très bonne moto. Et oui, c’est le plus rapide des Yamaha pour le moment en qualification et il a seulement besoin de tout mettre ensemble pour la course car, par exemple, Viñales et Valentino travaillent d’une façon différente. Il pilote très très vite et il a la vitesse : Quand vous avez la vitesse, tôt ou tard vous gagnerez ! C’est quelque chose de facile à comprendre ».

Pouvez-vous dire quelques mots sur Augusto Fernández qui a dit que vous étiez son idole ?

« (Rires) honnêtement, la première fois que j’ai vu Augusto Fernández, car je suis toujours le championnat d’Espagne, j’ai demandé à mon frère « qui est Augusto ? D’où vient-il ? », car je ne le savais pas et il avait choisi un autre parcours pour arriver en Moto2. Mais nous avons vu à Jerez qu’il était très rapide et quand je travaille avec mon frère, c’est un des gars qui pilotent une Moto2 de la bonne façon. Il a l’habitude de piloter avec des motos lourdes, et comme nous l’avons vu aujourd’hui, il trouve un moyen quand l’adhérence n’est pas très bonne. Oui, c’est un très bon pilote mais j’apprécie plus particulièrement la façon dont il est arrivé. Comme il le dit, c’est un long parcours mais au final il est en pole position en Moto2. Donc le talent est là et la vitesse est là ».

Classement de la Q2 du Grand Prix de Catalogne MotoGP à Barcelone :

Crédit classement : MotoGP.com

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