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La conférence de presse qui s’est tenue samedi en fin d’après-midi sur le circuit de Phillip Island en Australie a réuni Marc Márquez, Andrea Dovizioso, Álex Rins, Jorge Navarro et Marcos Ramírez.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


Nous avons vécu une journée étrange et imprévisible, ici à Phillip Island. Après la chute de Miguel Oliveira, toutes les séances ont été annulées. Marc, pensez-vous que c’était la bonne décision ?

Marc Márquez : « selon moi, oui. Bien sûr, il y avait une petite possibilité de rouler puisque nous avons roulé jusqu’au drapeau rouge. Mais il est vrai que c’était très dangereux : à cause du vent qui était là, mais en particulier à cause de la vitesse atteinte sur ce circuit. Ce sont des virages à très grande vitesse et le vent vous affecte beaucoup. Je roulais tout seul, et c’était bien sûr un problème que ressentez beaucoup, mais cela restait à l’intérieur des limites. Mais il semble que quand les pilotes se doublent, comme cela est arrivé avec Johann et Oliveira, vous le ressentez bien davantage. Donc nous avons décidé l’annulation pour des raisons de sécurité. Il s’agissait seulement de séances de qualification et demain est un autre jour. Il n’y avait donc pas de raison de prendre énormément de risques pour les pilotes, en particulier dans les virages rapides et plus particulièrement le virage #1. »

Aviez-vous déjà abordé ce problème en Commission de sécurité vendredi soir ?

« Oui, oui, oui ! Nous avions déjà parlé de cela hier et demandé ce qui se passerait si le vent était très, très fort. Nous savons qu’ici, par le passé, les pilotes ont roulé avec un très fort vent et que les pilotes Moto2 ont roulé avec le même vent que nous. Mais en MotoGP, quand vous arrivez à 330 km/h en bout de ligne droite, cela secoue beaucoup. C’est vrai que pour moi, à mon avis, c’était très limite mais cela permettait encore de piloter. Et c’est vrai également qu’il ne s’agissait uniquement que d’une séance de qualification et que nous avons un autre jour demain : au nom de la sécurité, nous avons décidé de ne pas rouler. »

Abordez-vous le virage #1 différemment quand il y a du vent comme aujourd’hui et comment vous préparez-vous mentalement à des conditions aussi difficiles?

« Mentalement, vous devez être convaincu que vous allez tourner dans le virage. C’est simplement quelque chose à laquelle vous croyez, il n’y a pas de préparation particulière. Concernant le vent, ce n’est pas la première fois ici à Phillip Island. Il est vrai qu’il était très fort et que ce n’était pas la première fois. Dans la ligne droite, vous devez vous mettre à droite sinon le vent va vous pousser quand vous aurez passé la tribune et vous mettre au milieu de la piste. Puis quand vous prenez en compte la façon dont le vent pousse, vous essayez de trouver la bonne trajectoire. Mais il est vrai que là où vous le ressentez le plus, c’est quand vous dépassez la tribune principale. »

Comment jugez-vous le travail de Johann Zarco jusqu’à présent ?

« Bien sûr, pour le moment, jusqu’à présent, ce n’est pas mal. Mais nous ne pouvons pas juger, avant tout à cause des conditions particulières et de ce circuit particulier. Pour bien l’évaluer, nous devons attendre jusqu’en Malaisie. Ici, le circuit est très particulier : vous devez le ressentir, avec le vent, avec la pluie. Mais il a déjà montré quelque chose aujourd’hui en FP4, même si les gens n’attaquaient pas et que les chronos étaient lents. Mais bien sûr, il sait que cette opportunité est très importante pour lui est qu’il a besoin de montrer quelque chose aux gens, soit celle-ci soit une autre place en MotoGP. »

Comment allez-vous choisir vos pneus et pensez-vous que la course demandera une gestion des pneus ?

« Bien sûr, personne ne sait ! Dans mon cas, j’ai essayé le dur en FP1, puis j’ai continué à travailler avec le tendre jusqu’en FP4 pour le comprendre. Mais le tendre se dégrade beaucoup. Même dans ces conditions, ce n’était pas pareil mais cela se dégradait. Avec le dur, je me sens OK : j’ai pu rouler en gros 29 avec 18 tours, donc ce n’est pas mal. Mais nous devons attendre la température : hier il y avait du soleil et aujourd’hui c’était plus froid. Nous devons attendre demain et décider du meilleur choix, mais il est vrai qu’ici, la dégradation des pneus est présente. »

 

Classement FP4 du Grand Prix d’Australie MotoGP à Phillip Island :

Crédit classement et photo: MotoGP.com

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