À l’issue de ce fabuleux Grand Prix d’Australie, Johann Zarco a acquis le titre de Rookie of the Year, soit, en français, le titre de meilleur débutant en catégorie MotoGP.
Il s’agit évidemment d’une bonne chose puisqu’ils étaient quatre à y concourir en début d’année, avec Alex Rins sur une Suzuki d’usine, ainsi que Jonas Folger et Sam Lowes qui avait donné du fil à retordre au pilote français en Moto2…
La suite, on la connaît : Sam Lowes s’est emparé du record de chutes avant de s’acclimater à la catégorie reine, Alex Rins s’est blessé et a manqué cinq grands prix, et, course après course, Jonas Folger n’a jamais été vraiment en mesure de mettre en danger l’avantage acquis à la force du poignet par Johann Zarco, même s’il a particulièrement brillé lors de son Grand Prix à domicile en Allemagne.
Et pour ceux qui pourraient croire que, dans ces conditions, ce titre est un peu dévalorisé, à l’image de celui de Tito Rabat en 2016, où le pilote espagnol était le seul Rookie en MotoGP, le nombre de points du pilote français déjà acquis alors qu’il reste deux Grand prix, 138, le place au-dessus de Mika Kallio (71), Cal Crutchlow (70), Stefan Bradl (135), Pol Espargaro (136), Maverick Vinales (97) et Tito Rabat (29).
Ces dernières années, seul Ben Spies (176), Jorge Lorenzo (190) et bien sûr Marc Márquez (334) ont fait mieux.
Le pilote Tech3 a donc parfaitement rempli le seul objectif qu’il s’était fixé en début d’année, et commence même à regarder du côté du titre de premier pilote d’un team indépendant, puisqu’il y occupe actuellement la première position.
Cela paraissait peu réalisable en début d’année, en particulier avec trois pilotes disposant de véritables motos d’usine, Danilo Petrucci, Cal Crutchlow et Aleix Espargaro. Ces derniers sont pour le moment respectivement à 27, 35 et 76 points du fougueux numéro 5 !
Pas mal, pour un pilote trop vieux refusé par Suzuki dont d’ailleurs les deux titulaires sont loin derrière lui, non ?