Une dixième position sur la grille pour une quatrième place finale au Qatar puis un seizième temps après les qualifications avant de terminer cinquième du rendez-vous argentin… Ce n’est rien de dire qu’Álex Rins va devoir travailler ses séances d’essais avant de pouvoir prétendre au podium cette année en MotoGP. L’officiel Suzuki s’attellera à cette tâche dès ce week-end à Austin, un tracé où Iannone avait mis la GSX-RR dans le trio de tête à l’arrivée l’an dernier.
Au vu du niveau global affiché, personne ne serait surpris de voir cette année une Suzuki concrétiser au terme d’un meeting. La GSX-RR a bien progressé et a de fortes qualités dont celle d’une entrée en virage des plus rapides. Sa vitesse de pointe est encore à travailler, mais elle peut tenir la dragée haute aux Honda et autres Ducati tout en taillant des croupières aux Yamaha.
Cependant, elle a aussi deux jeunes pilotes comme servants, de 23 et 21 ans. Le premier cité en est à sa seconde campagne à ce niveau. Le premier débute. Un casting qui étonne jusque dans la concurrence. Est-ce cette précocité qui empêche de voir les machines d’Hamamatsu sur les meilleures positions sur la grille de départ ? On ne sait vraiment. Mais ce qui est certain, c’est qu’il va falloir travailler ce moment du Grand Prix.
Le team manager Davide Brivio déclare : « avec Álex, nous avons pu voir à quel point il pouvait être compétitif en course, avec son extraordinaire remontée de la seizième à la cinquième place. Nous avons également constaté combien nous devions progresser en qualifications pour obtenir une meilleure position sur la grille ».
Un message reçu par Rins : « A Termas, nous avons fait une bonne course, sans une seule erreur, ce qui m’a vraiment fait plaisir. Mais nous avons également souligné l’une de nos faiblesses : Je dois être plus rapide dans l’attaque du temps pour obtenir une meilleure position de départ ».
Son chef mécanicien, Manuel Cazeaux, ajoute : « le Circuit des Amériques est un circuit assez difficile avec de nombreux types de virages. Certains sont rapides et fluides, d’autres très longs. Mais le freinage est très dur aussi, donc les pneus sont très sollicités. Nous avons des parties de la piste où nous avons tendance à être très forts, comme les secteurs 1 et 4. La forte accélération dans la longue ligne droite signifie que la moto a tendance à patiner et vous devez travailler sur la configuration et les réglages électroniques pour contrer ce phénomène. Chaque année est une nouvelle histoire, voyons ce que la GSX-RR 2019 peut faire ».
L’an passé, Rins était parti onzième mais n’avait pas vu l’arrivée texane.