L’an dernier, Dani Pedrosa était à cette même époque en pleine réflexion sur une retraite possible, souffrant d’un avant-bras depuis trop longtemps. Opéré et remis en selle, l’Espagnol de 30 ans semblait avoir retrouvé toute sa vélocité. Puis la nouvelle réglementation a changé sa RC213V et, depuis, c’est l’enfer. A Austin, au terme de la première journée, il regrette 1,1 sec sur son équipier impérial.
Certes, mais comparaison n’est pas raison. D’abord parce que Marc Márquez écrase tout le monde au Texas. Et, qu’ensuite, la Honda n’est pas si bien à Austin. Il n’y a qu’à regarder la prestation d’un Cal Crutchlow qui est moins rapide que l’aîné du HRC. Mais ça fait tout de même mal et Dani n’est pas le dernier à regretter son manque de rythme depuis le début de cette saison : « nous sommes toujours à la recherche des meilleurs réglages pour cette piste » avoue celui dont le contrat arrivera à échéance à la fin de cette année.
« Après la dernière course en Argentine, on avait décidé de tenter quelque-chose de nouveau, mais ces changements ne m’ont pas donné les sensations espérées. De fait, nous sommes revenus en arrière l’après-midi, mais nous sommes encore loin du compte. Sur ce tracé, il est essentiel d’avoir une bonne accélération, une bonne stabilité au freinage et une grande maniabilité. Il nous faut donc encore travailler ces paramètres pour améliorer nos chronos ».
Le chemin est encore long et semé d’embûches pour un Dani Pedrosa qui n’en est pas encore au stade de jauger la valeur des gommes Michelin, comme le reste de ses adversaires. Généralement réservé, on l’a vu s’agacer plusieurs fois sur sa moto lors de la seconde séance d’essais libres. Et il y a de quoi. Il n’y a rien de pire que de tergiverser sans solution alors que la même moto pilotée par son équipier virevolte de virage en virage en chassant le record.