Cette conférence de presse post-course du Grand Prix des Amériques a réuni Marc Marquez, Maverick Vinales et Andrea Iannone.
Comme à notre habitude, nous reportons ici notre traduction de l’intégralité des propos de Marc Marquez, le vainqueur, sans mise en forme ou déformation journalistique.
Marc Márquez : « aujourd’hui a été une course différente. Je veux dire que depuis le moment où je me suis levé ce matin, et même hier, ma stratégie était assez clair. J’ai travaillé tout le week-end pour essayer de faire cette sorte de course et j’ai attaqué du début à la fin pour essayer de créer un écart. Comme je suis parti 4e, à un moment je me suis dit que j’avais peut-être changé cela, mais j’ai été en mesure de mener la course dès le premier tour et j’ai ensuite attaqué pendant 3 ou 4 tours. Puis, quand j’ai vu un écart conséquent, j’ai pu gérer la course. Ce fut une longue course, car quand vous menez comme ça, ce n’est pas ce que j’aime. Mais aujourd’hui je le sentais comme ça ».
Votre rythme était fantastique. Vous êtes-vous fait quelques chaleurs durant cette course ?
« Non ! Aujourd’hui, non ! Seulement durant le premier tour, un peu à un virage, mais à part cela j’ai tout plus ou moins eu sous contrôle. Je veux dire que vous êtes sur une MotoGP et que vous pouvez toujours chuter et faire quelques erreurs, mais j’étais très concentré. Vous savez, cela a été un week-end spécial. J’avais une motivation particulière et j’avais une pression particulière, mais j’aime ça ».
C’est votre 6e victoire consécutive ici, et maintenant le championnat est très serré…
« Oui ! C’est important de revenir dans le groupe de tête du championnat. OK, je suis 2e, mais je me bats pour le top après avoir marqué zéro point en Argentine. Mais le plus important est de savoir comment vous vous sentez avec la moto. Le feeling est doux. Je veux dire que j’apprécie beaucoup, mais maintenant le plus important est de voir comment cela fonctionnera en Europe. En Europe, ce sont des circuits complètement différents, plus étroits et plus petits. Peut-être que nous devrons changer les réglages et la masse que nous avons actuellement, sur le genre de circuit comme aujourd’hui, fonctionne très bien ».
Cette course semble avoir été la plus facile de votre carrière…
« Non, ce n’a pas été la victoire la plus facile, mais c’est la première fois où j’ai une approche différente de la course. Je veux dire que normalement, chaque année, j’ai attendu derrière quelqu’un et j’ai attaqué vers la fin car comme ça la course est plus courte et je préfère. Mais franchement, après ce qui s’est passé en Argentine, j’ai aujourd’hui changé ma stratégie et j’ai essayé de mener dès le début et de creuser l’écart. Car j’ai senti aux essais que c’était possible. Puis je l’ai fait. Quand j’ai vu qu’il y avait 5 secondes, Vinales était toujours là et j’ai attaqué un peu plus, et je suis resté aux environs des 7 secondes pour simplement terminer la course ».
Alors qu’elle a été votre course la plus facile ?
« Je me souviens pas mais peut-être en 2014, sur certains circuits plus faciles que celui-là. Mais le plus important c’est que maintenant le feeling est doux. Je me sens vraiment à l’aise avec la moto et avec la façon dont l’équipe travaille ».
C’est bien sûr la première course qui se déroule ici depuis que Nicky Hayden est décédé. Cela a-t-il été une motivation supplémentaire ?
« Oui, bien sûr, cela a été une motivation particulière et j’avais déjà dit à mon équipe et à Honda que je voulais le drapeau de Nicky, car c’était un pilote particulier pour les USA, un pilote particulier pour Honda et un bon ami. J’avais de très bonnes relations et j’ai eu l’occasion de battre son coéquipier à une course à Phillip Island. Donc oui, cela a été un moment particulier, et bien sûr, j’ai apprécié de pouvoir faire un tour en sa mémoire ».
Vous dîtes que vous vous sentez déjà très bien sur la moto. Combien cela a-t-il pris de courses l’année dernière pour atteindre ses sensations ?
« L’année dernière, j’ai commencé à me sentir bien après Montmelo (Barcelone). Cette année, nous avons très bien débuté, dès le Qatar. L’année dernière, c’est ici où pour la première fois j’ai eu quelques doutes que Vinales pouvait gagner la course, car il était très fort ici. Mais aujourd’hui, j’ai commencé la course d’une façon très décidée et tout était clair : le rythme était là. Il est maintenant important que nous confirmions ce feeling en Europe car ce sont des circuits différents. Pour cette raison, il sera important de bien commencer à Jerez ».
Vous avez été largement sifflé à la fin de la course. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
« (Silence et moue) une autre motivation. C’est tout ! »
Les événements d’Argentine vous procurent-ils une motivation supplémentaire ? Et comment faites-vous pour avoir un mental aussi fort alors que vous avez subi deux chutes, que vous avez été sanctionné, et que vous revenez pour dominer tout le monde ? Vous entraînez-vous mentalement comme vous le faites physiquement ?
« Bien sûr, ce week-end, j’ai ressenti une pression supplémentaire et une autre motivation. Mais ma motivation est liée au fait que j’aime m’exprimer sur la piste. Il y a une manière. C’est pour cette raison que j’ai essayé de creuser un gros écart aujourd’hui. Et c’est tout. Bien sûr, quand je ressens une pression supplémentaire, j’aime ça et je me sens plus à l’aise. Parfois c’est l’opposé, mais ce week-end cela allait dans la bonne direction car cela m’a donné cette énergie supplémentaire dont vous avez besoin dans les changements de direction ici ».
À la fin de la course, vous êtes levé sur votre moto et avait fait des gestes. Quels en étaient la signification ?
« Tout d’abord, que j’avais été calme. Ensuite, je suis allé au Brésil pour l’Unicef, pour en quelque sorte aider les enfants car l’Unicef les aide à aller à l’école et leur donne une motivation supplémentaire car ils viennent parfois d’endroits difficiles. Ils ont entre 8 et 10 ans et je leur avais promis que si je gagnais, je ferai ces gestes avec mes mains car c’est une sorte de danse pour eux et quelque chose d’important. J’ai pu penser à cela sur la moto ».
Doing it for the kids 😄@marcmarquez93 explains how his time with @UNICEF in Brazil led to his #AmericasGP celebration 🙌 pic.twitter.com/IQ9Vn5F7xU
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) April 22, 2018
Vos chronos durant le warm up semblaient la bande-annonce de la course. Avez-vous utilisé les mêmes pneus au Warm up que pendant la course ?
« Oui. Tout d’abord, le plan était d’essayer quelques petites choses durant le Warm up car je n’étais pas encore satisfait à 100 %. Puis, nous avons changé le plan et j’ai dit à Santi que je voulais faire une sorte de simulation des premiers tours de la course. Et je l’ai fait exactement avec les mêmes pneus. Bien sûr, il n’y avait pas la même température, mais c’était avec les mêmes pneus et avec le réservoir plein. C’était la raison principale car comme je l’ai dit, quand je me suis réveillé, l’objectif et la stratégie étaient déjà clairs ».
Austin MotoGP Classement course
1 | 93 | Marc MARQUEZ | Honda | 41’52.002 |
2 | 25 | Maverick VIÑALES | Yamaha | +3.560 |
3 | 29 | Andrea IANNONE | Suzuki | +6.704 |
4 | 46 | Valentino ROSSI | Yamaha | +9.587 |
5 | 4 | Andrea DOVIZIOSO | Ducati | +13.570 |
6 | 5 | Johann ZARCO | Yamaha | +14.231 |
7 | 26 | Dani PEDROSA | Honda | +18.201 |
8 | 53 | Tito RABAT | Ducati | +28.537 |
9 | 43 | Jack MILLER | Ducati | +28.671 |
10 | 41 | Aleix ESPARGARO | Aprilia | +28.875 |
11 | 99 | Jorge LORENZO | Ducati | +31.355 |
12 | 9 | Danilo PETRUCCI | Ducati | +34.993 |
13 | 44 | Pol ESPARGARO | KTM | +37.264 |
14 | 30 | Takaaki NAKAGAMI | Honda | +39.335 |
15 | 19 | Alvaro BAUTISTA | Ducati | +40.887 |
16 | 38 | Bradley SMITH | KTM | +48.475 |
17 | 45 | Scott REDDING | Aprilia | +49.995 |
18 | 12 | Thomas LUTHI | Honda | +51.115 |
19 | 35 | Cal CRUTCHLOW | Honda | +59.055 |
20 | 10 | Xavier SIMEON | Ducati | +59.747 |
21 | 21 | Franco MORBIDELLI | Honda | +1’00.513 |
Not Classified | ||||
42 | Alex RINS | Suzuki | 10 Laps | |
55 | Hafizh SYAHRIN | Yamaha | 12 Laps | |
17 | Karel ABRAHAM | Ducati | 12 Laps |