A course très claire, courbes limpides !
Avec ses caractéristiques (grande largeur, longue ligne droite),
la piste du circuit d’Austin est souvent propice à des chronos
réguliers et des courses peu disputées. Cela se traduit
généralement par des courbes d’une régularité assez
remarquable.
Tous ces pilotes sont des surdoués et sont capables d’enchaîner des
tours à la limite de la moto dans la même demi-seconde, et ce tout
au long des 20 boucles d’une course de 42 minutes.
Admirez !
Que dire de plus, si ce n’est que Cal Crutchlow aurait également pu figurer sur ce graphique, s’il n’avait pas opté pour l’attaque à outrance, avec les risques que cela comporte ?
En cherchant bien, nous nous sommes également concentrés sur le moins bon tour de Johann Zarco. Il correspond à celui dans lequel il s’est fait dépasser par Andrea Dovizioso et, à priori, on pourrait penser que ce dernier a fait perdre du temps au pilote français dans sa manœuvre.
C’est tout à fait possible, mais le dépassement s’est produit
dans la ligne droite, avec un différentiel de vitesse de 10 km/h.
Or Andrea Dovizioso, avec 340,2 km/h, n’a pas été plus vite dans ce
tour que lors des précédents. Au contraire, il atteignait 343,5 au
16e passage et 342,4 au quinzième.
A l’inverse, Johann Zarco a réalisé sa plus mauvaise vitesse de
pointe (330,0) lors de ce 17e tour contre 332 lors des 3 tours
précédents.
Est-ce à dire que c’est à cause de ces 2 petits km/h perdus que le
pilote Ducati a pu le doubler, ou y a-t-il d’autres causes
(aspiration, etc.) qui pourrait expliquer ce phénomène ?
Simple question dont nous n’avons aucune idée de la réponse, mais
que, par pure curiosité intelectuelle, nous essaierons de poser,
soit à l’intéressé lui-même, soit à Guy Coulon.
Et puis, et puis… avec six victoires de Marc Márquez sur le même tracé, l’occasion était trop belle de ne pas comparer ses courbes, même si, en fait, rien n’est comparable (électronique unique, moins de moteurs, changement de manufacturier pneumatique, etc.).
La seule constatation que l’on puisse faire, entre aujourd’hui et 2014 (la course la plus rapide de Marc Márquez), c’est que le pilote Honda a perdu environ 1/2 seconde au tour, ce qui ne fait évidemment aucune différence visuelle pour les spectateurs, mais qui a permis d’économiser beaucoup, beaucoup d’argent, attirant ainsi plus de constructeurs et rendant les courses plus spectaculaires…
