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Il n’a pas tiré le bon numéro de la loterie dominicale qui s’est jouée sur un tracé d’Assen détrempé par des averses qui ont arrosé le Grand Prix des Pays-Bas de MotoGP. Et pourtant, il a bien franchi en tête la ligne d’arrivée de ce qui allait être la première course. Mais pour rien. Celui-là est un Danilo Petrucci qui regrette encore la trahison de sa Ducati GP15.

Ce huitième rendez-vous de la saison aura décidément déçu pas mal de monde. Avant un Jack Miller extatique, Yonny Hernandez voyait le sommet de sa carrière avant de tomber de haut tandis que Danilo Petrucci n’a pas été plus verni. Lui aussi s’est vu en mesure de rafler la mise en se portant notamment en tête de la première course, un tour avant son interruption. Un coup d’épée dans l’eau mais l’Italien ne regrette pas cette cessation des hostilités : « après ma chute lors de la FP4, j’avais décidé d’y aller progressivement pour prendre la mesure de la piste. Celle-ci a d’abord séché un peu et j’ai décidé de prendre un peu plus de risques » explique le pilote Pramac.

« La pluie est revenue et j’ai pris la tête. Mais l’interruption était logique. La situation était impossible, on n’y voyait plus rien, il y avait de l’eau partout, on patinait même en sixième à 280 km/h. C’était assez inquiétant à vrai dire ! On était comme sur un bateau sur l’océan ». Pas de regrets donc. Il ne restait plus qu’à remettre ça lors de la seconde mi-temps. Mais dès le départ, les choses se sont gâtées : « J’ai accéléré pour l’assistance au départ sur la grille et quelque chose s’est passé avec l’alternateur. Mon tableau de bord n’arrêtait pas de s’éteindre et de se rallumer. Je suis quand même parti et j’ai tout de suite vu Valentino et Dovi prendre un rythme très rapide ».

« En arrivant dans la dernière chicane, mon tableau de bord s’est définitivement éteint. Je me suis dit, « c’est ton jour, rien ne va m’arrêter ». J’ai fait l’intérieur à Miller au virage 1 puis au vitrage 5 ma moto s’est arrêtée à cause d’un problème électrique. C’était trop cruel, j’étais anéanti sur le coup. J’étais si bien lors des deux courses, sur le mouillé ou sur le sec, j’étais dans le top 5. Je suis déçu, tout en étant conscient du travail extraordinaire que nous avons réalisé. J’aurais mérité cette victoire, mais je suis certain que nous aurons d’autres opportunités, à commencer par l’Allemagne ».

Effacé des tablettes, il a regardé la consécration de Miller et il a assisté au podium de son équipier Scott Redding. L’an dernier, lors d’un Grand Prix de Grande Bretagne tout aussi arrosé, il avait pris la seconde place. Cette année, il revient d’une grave blessure à la main qui l’a contraint à n’entamer sa saison qu’au Grand Prix de France. Jusqu’à cet abandon batave il marquait régulièrement des points dans le top 10. Il est actuellement dix-septième au général provisoire avec 24 points, à huit longueurs de son binôme qui pointe quatorzième.

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