Jack Miller réalise depuis l’an passé combien est difficile son pari de faire une bonne carrière en MotoGP en venant directement de la Moto3. L’ancien officiel KTM en est maintenant à la deuxième des trois saisons signées avec le HRC. Il est donc temps de commencer à montrer un retour sur investissement. En Argentine il a étonné mais il n’a pas su concrétiser. Pour Austin, ce week-end, il brûle d’envie de montrer que ce n’était pas un feu de paille mais qu’il a trouvé le feu sacré.
L’Australien, passé au sein d’un Marc VDS Racing débutant à ce niveau, a de quoi s’enthousiasmer de son meeting à Termas de Rio Hondo. Il n’est pas passé loin d’entrer directement en Q2, il a manqué de peu la sortie par le haut des repêchages et, en course, il a entamé sa prestation d’une manière si convaincante qu’il s’est payé le scalp du Champion du Monde Jorge Lorenzo. Certes en perdition, mais, tout de même; ça donne des palpitations.
Cependant, c’est justement parce-qu’il n’est pas encore maître de celles-ci qu’à chaque fois, la chute a suivi l’exploit. Frustrant !
« On a été fort durant tout le week-end, y compris en course et je me suis senti très bien sur la moto » raconte l’équipier de Tito Rabat. « On avait fait quelques modifications sur la moto et j’étais à l’aise. J’ai raté mon départ, j’ai attaqué pour remonter et j’ai doublé Lorenzo. Là, je me suis dit qu’en attaquant encore un peu plus, rejoindre les autres devant était possible ».
Oui, mais Jack Miller attaquait sans doute déjà bien assez : « passer Lorenzo m’a donné un peu trop de confiance. J’ai poussé un peu trop et j’ai élargi au virage 3. J’ai pris une bosse et je suis parti. C’est complètement de ma faute. Je poussais trop fort. Maintenant direction Austin où l’on va capitaliser sur ce que l’on a appris en Argentine. Je suis content de ce week-end et je remercie mon équipe ».
Alors, qu’attendre de Miller à Austin ? Il prévient : « je me sens parfaitement bien sur la moto et je croise les doigts, les orteils et tout ce que l’on peut croiser pour avoir les mêmes sensations à Austin. Et je pense que ce sera le cas. Si j’étais resté sur la moto en Argentine, j’aurais pu faire podium. J’espère que tout le dur travail que nous avons accompli va bientôt payer ».
L’an passé, Jack Miller avait terminé quatorzième au Grand Prix des Amériques sur la Honda LCR.